Je dois l’avouer, je t’avais mise de côté, sur le bord de la route, tout en sachant que ton retour serait fracassant. Mais tu demeurais en moi, dans mes souvenirs, et dans mon IPod. Souvenir de 1986 et de True Blue, des premières émotions, de ce son qui balance, de ton charisme dévastateur. Forte de mon envie de te revoir je suis restée très tard un soir pour le SuperBall en direct live, c’était puissant, sublime, performant, la Madone, le retour, la claque, il ne restait que ton album.
Me voici sur les champs au Virgin (tu sais celui qui doit-devrais-ou pas) fermer un jour. Je m’en retourne vers mon foyer les cheveux au vent, heureuse, guillerette, souriant même aux inconnus. J’allume la chaine, je me feutre dans mon grand fauteuil que j’aime tant, puis… j’écoute… puis… la magie… n’opère pas. Entre deux je file faire vers deux trois courses pour le soir, le temps de téléphoner à une copine, lui parler de l’album, mais qui me dit préférer Jessie J, je décide de raccrocher.
Je recommence, j’allume, et je passe à côté de ton album une nouvelle fois.
Etant donné que je suis une fille têtue, je me dis que le meilleur moyen de vibrer avec toi c’est demain, lors d’un vol long-courrier, les écouteurs dans les oreilles et les nuages en fond d’écran.
Au final ma chère Madonne, MDNA, tu as oublié des lettres sur ton album mais tu as oublié aussi de nous faire vibrer. Je n’aime pas ton son, je n’aime pas ton album, je n’aime pas ce que tu deviens, je n’aime pas ton produit. Alors je garde mon souvenir, mes True Blue, mes La Isla Bonita, en me disant que tu es devenue une femme respectable, maman, et qu’aujourd’hui encore une fois je suis passée à côté de toi.
Cependant tu peux te rassurer à mes yeux Lady Gaga est un Playmobil dans un lavabo à côté de toi.