Proposant à mes lecteurs de continuer à examiner les conditions et les périls d’un voyage humain vers MARS , je passe aujourd’hui sur la partie « périls et protections nécessaires » …..
Ainsi que vous l’ai exposé la dernière fois, posons en principe qu’il s’agit d’un voyage aller-retour d’un maximum de 600 jours terrestres qui pourraient être diminués si les caractéristiques du moteur embarqué qui sera disponible d’ici 2020-2030 le permettent …..
Auparavant , je désire avertir mes lecteurs que je ne leur exposerai pas les résultats de l’expérience MARS 500 dont vous avez entendu rapidement parlé à l’émission de M.DRUCKER avant-hier . Mars500 a été un programme expérimental russe simulant sur Terre les conditions rencontrées par un équipage lors d'une mission aller et retour vers la planète Mars. L'objectif était d'analyser les répercussions physiologiques et psychologiques d'un voyage de plus de 520 jours dans un espace restreint coupé du monde extérieur. Mars500 a été organisé par l'Institut des problèmes bio-médicaux, (IBMP) de l'Académie des sciences de Russie avec la participation de l’Agence spatiale européenne (ESA) et l'Agence spatiale fédérale russe (Roscosmos).Elle comprenait trois Russes, un Italo-Colombien, un Chinois et un Français…… Vous en trouveriez facilement le compte rendu succinct à partir de GOOGLE /WIKIPEDIA par exemple….. Ma seule remarque plutôt négative et que si ,grâce aux épreuves de sélection opérées , un autre équipage avait été proposé ,ses aptitudes à une activité » harmonieuse » de groupe auraient pu se révéler autres .Les problèmes de conflits et de personnalités en milieu si confiné peuvent d’ailleurs être complètement différents en situation de voyage réel et l’équipage qui a subi ce test « sur le plancher des vaches » n’avait pas à craindre le stress de pannes et de nuisances aléatoires …..
Schématiquement je vous propose d’examiner les nuisances possibles sous 3 aspects différents : les éruptions solaires, les rayons cosmiques et l'impesanteur……Ma documentation est issue des C LEFS CEA et des données NASA que je vous ai déjà citées à propos des ondes de KOTOR et de mes contacts avec Mme TURCK- CHIEZE à l’ORME à propos de son suivi de SOHO ;
1°/Les éruptions solaires sont décrites très sommairement comme des pics d'activité du Soleil qui projettent des protons dotés d'une grande énergie ( de 50 à 50 Mev). L'activité du Soleil connait des cycles de 11-12 ans durant lesquels l'activité solaire croît puis décroît. Mais la fréquence des occurrences des éruptions solaires (solar flares en anglais) varie, de quelques-unes par jour quand le soleil se montre particulièrement actif à moins de une par semaine quand il est en période calme. Et les éruptions solaires importantes sont moins fréquentes que les petites sans qu’on puisse ni établir une loi de déclanchement vraiment PRECISE quelconque ni la prévoir ….. Durant les phases de grande activité, les éruptions solaires ,qui sont de 5 types différents ,A /B/C/M/X suivant la valeur du pic de flux libéré , sont à la fois plus nombreuses et envoient des particules plus énergétiques. Nous en avons ramassé une , la plus forte depuis 5 ans vers le 9 Mars et je vous montre un cliché un peu plus ancien ( 1989)
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. Les éruptions solaires les plus violentes qui ont pu être étudiées ( la plus forte est survenue en 1859 parait-il ) représentaient une dose maxi de plusieurs milliers de milli sieverts en quelques heures . Les doses reçues par un équipage SPATIAL non protégé seraient donc susceptibles de tuer l’équipage et à tout le moins de déclencher des cancers…
Mais attention, le lien entre éruptions solaires et rayonnement reçu par la Terre n'est pas forcément univoque : Durant ces tempêtes, un étrange phénomène a été constaté à bord de la Station spatiale Internationale: les niveaux de radiation ont chuté. "L'équipage de l'ISS a absorbé environ 30% de moins de rayons cosmiques que d'habitude", fait remarquer Franck Cucinotta, responsable du service de santé nucléaire au.Johnson Space Center. Les scientifiques connaissent depuis longtemps ce phénomène. Cela s'appelle une "diminution de Forbush" et il semble qu’on l’explique clairement…
Malgré tout ,il apparait donc impératif de détecter très rapidement ce type d'évènement. Mais comme je vous l’ai dit la distance importante qui va séparer le vaisseau spatial de la Terre et le délai des communications ne permettront peut-être pas de les prévenir à temps (dans le pire des cas, il faut donner l'alerte en 30 minutes !). Le vaisseau devra donc être équipé d'un télescope X pour observer le Soleil et si l’éruption solaire se déclenche dans une région inobservable par l'enregistreur X du vaisseau ce risque impose la mise en place de satellites « anges gardiens » d'observation autour du Soleil….FICHUE PERSPECTIVE !!!
A SUIVRE
pour vous détendre quelques vers de la BELLE HELENE d’Offenbach QUE JE ME SUIS PERMIS DE TRUQUER !!!!!
« Pars pour l’Espace ,( bis)
Va, pars, que rien ne te lasse,
Ni flots ni mélasse..
Gagne, Ménélas,
ce pays lointain,
Où te mène, hélas !
la voix du destin »