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Le testament caché - Sebastian BARRY

Par Wakinasimba

testament-caché

Joëlle Losfeld, 3 septembre 2009, 328 pages

Résumé de l'éditeur :

Roseanne McNulty a cent ans ou, du moins, c'est ce qu'elle croit, elle ne sait plus très bien. Elle a passé plus de la moitié de sa vie dans l'institution psychiatrique de Roscommon, où elle écrit en cachette l'histoire de sa jeunesse, lorsqu'elle était encore belle et aimée.

L'hôpital est sur le point d'être détruit, et le docteur Grene, son psychiatre, doit évaluer si Roseanne est apte ou non à réintégrer la société. Pour cela, il devra apprendre à la connaître, et revenir sur les raisons obscures de son internement.

Mon avis :

Voici un très beau roman sur l'histoire de l'Irlande, ses guerres intestines, ses coutumes. Certe, le roman se déroule pendant les années 1920-1940, mais c'était il n'y a pas si longtemps que cela, finalement.

Car dans ces années-là, les femmes étaient confinées à la maison, le divorce interdit et la religion catholique obligatoire (toute ressemblance avec ... étant fortuite, bien entendue).

La vie de Roseanne m'a touchée, celle dont elle se souvient et qu'elle consigne dans son journal caché sous les lattes du planché, et celle que le docteur Grene reconstitue petit à petit.

L'histoire d'une petite fille qui vit des événements à l'implication politique qui la dépasse, d'une jeune femme libre mais qui va malheureusement payer le prix de cette liberté.

L'histoire, également, de l'amour du docteur Grene pour sa femme dont il s'est éloignée peu à peu.

Et une figure, celle du curé Gaunt - comme il en a existé tellement, malheureusement - qui, croyant faire le bien de la communauté n'a réussi qu'à gâcher des vies, sauf la sienne (il fit une belle carrière politique par la suite).

Un roman à l'écriture prenante, qui vous emmène dans le comté de Roscommon, en plein coeur de l'Irlande.

Un récit qui m'a réconcilié avec la littérature irlandaise, finalement, même si la fin m'a parue trop facile pour être vraiment crédible.

Un tragique destin de femme qui a pourtant su goûter son si court bonheur.

L'image que je retiendrai :

Celle de Roseanne, enceinte, marchant des kilomètres et se voyant rejeté par sa belle-famille, et accouchant sur la plage en pleine tempête.


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