La croissance économique dans les pays du G7 devrait être plus vigoureuse au cours du premier semestre de 2012, mais la reprise reste fragile et devrait se dérouler à des rythmes différents en Amérique du Nord et en Europe.
L’optimisme qui prévaut pour l’Amérique du nord tranche avec la situation beaucoup plus précaire en Europe, où le manque de confiance des consommateurs et la montée du chômage annoncent une nouvelle dégradation de l’activité. L’OCDE prévoit que les trois plus grandes économies de la zone euro – l’Allemagne, la France et l’Italie – connaîtront une contraction de 0,4% en moyenne au cours du premier trimestre, suivie d’une reprise modérée de 0,9% au deuxième trimestre. Sur un plan individuel, l’activité pourrait s’accélérer en Allemagne au cours du premier semestre, avec une croissance de 0,1% au premier trimestre et de 1,5% au deuxième. Les perspectives sont moins favorables en France, avec un recul de 0,2% au premier trimestre, suivi d’une progression de 0,9% au deuxième. En Italie, la faiblesse de la production industrielle et le moral des ménages laissent présager une récession lors des deux premiers trimestres. Ceci étant, les tout derniers indicateurs sont plus encourageants et devraient se traduire par une croissance légèrement plus forte que prévu au deuxième trimestre.
La croissance japonaise devrait connaître une forte reprise au premier trimestre pour atteindre 3,4, pour ralentir à 1,4 au second trimestre.
Divers facteurs menacent la reprise, comme la hausse des prix du pétrole, l’essoufflement des économies de marché émergentes, notamment de la Chine, et le ralentissement de la croissance du commerce mondial qui témoigne du fléchissement de la demande globale.
L’action des pouvoirs publics restera déterminante, en particulier dans la zone euro, où il faudra aller de l’avant afin de compléter les mesures engagées pour renforcer les cadres budgétaires, mettre en place des pare-feux financiers et engager des réformes structurelles fondamentales.