Aller manger chez Paul Bocuse, c'est un peu comme si on visitait un musée ; c'est une institution, il y a des japonais partout, on découvre ce qui est à la fois classique, intemporel et très bien fait.
Photo classique pour beaucoup de personnes qui viennent manger dans ce véritable temple de la gastronomie française :
Paul Bocuse accueil ses clients lui même et passe voir chaque table malgré son âge avancé.
Les différents menus pour certains abordables permettent de déguster des plats qui font référence à notre histoire, presque je dirais des plats de ma mère ou de ma grand mère (mais dans ce cas ce n'est pas du tout péjoratif au contraire) ; on est donc peu surpris par les saveurs ou le visuel mais... on se régale.
Voici un homard en salade (avec une macédoine de légume !) qui était trop puissant pour le verre de Sancerre (chêne marchand tout de même) de l'apéro mais qui s'accordait à merveille avec la demi bouteille de Puligny Montrachet d'anne claude Leflaive 2006, un très grand blanc de Bourgogne !
On a pas essayé la soupe aux truffes VGE (j'imagine élaborée en l'honneur de l'ancien président Valéry Giscard d'Estain) mais la volaille de Bresse et un pigeon très puissant.
Du coup presque trop puissant pour un côte rotie de Jamet - un Bandol aurait fait l'affaire ; la carte des vins est très belle mais bien sur elle oublie la Provence comme beaucoup de restaurants coincés entre la bourgogne et la vallée du rhône Nord (idem chez Pic à Valence).
Le chariot des fromages (produits de très grande qualité) et des desserts sont hallucinants du coup on goute à tout et on sort bien comblés... comme chez ma mère !