Les commerces, hôpitaux et autres bureaux devront désormais éteindre leurs enseignes lumineuses entre 1 heure et 6 heures du matin. Le gouvernement s’apprête à signer un arrêté (qui prendra effet le 1er juillet) pour contraindre les « bâtiments non résidentiels » à un couvre-feu nocturne afin de réaliser des économies d’énergie. Les associations de commerçants s’inquiètent.
Une mesure qui doit permettre d’économiser l’équivalent de la consommation annuelle de 260.000 foyers et environ 170 millions d’euros par an, mais qui ne satisfait pas les professionnels, qui réclament des aménagements.
« Nous sommes en négociation sur ce texte depuis dix-huit mois. Au départ, le ministère du Développement durable voulait que toutes les lumières soient éteintes dès la fermeture des magasins. Nous espérons qu’il y aura des dérogations pour certaines zones géographiques ou à certaines périodes, comme au moment de Noël », a indiqué Claude Boulle, président de l’Union des commerces de ville.
Autre problème. Selon Elise Bourmeau, délégué générale du syndicat de l’éclairage, « cet arrêté ressemble plus à un couvre-feu qu’à une solution. Les économies d’énergie les plus importantes sont à réaliser le jour » aux heures où la consommation électrique est la plus importante.
Enfin, comment s’assurer de l’application de cet arrêté. Le gouvernement souhaite-t-il mettre en place des détecteurs de présence ou tout autre dispositif visant à contrôler les comportements des commerçants.