Auteur : Mick Jackson
Editeur : Christian Bourgois
Nombre de pages : 278
Date de parution : février 2012
Présentation de l'éditeur :
Une femme, veuve depuis peu, s'enfuit de sa demeure londonienne pour s'installer dans le Norfolk. Loin des quelques proches dont elle ne supportait plus la fausse complaisance, elle trouve refuge dans une petite maison de pêcheurs, et réapprend à vivre seule. Son quotidien se partage entre la rédaction d'un journal auquel elle confie ses réflexions, les excursions qu'elle entreprend sur la côte et les moments passés au pub, sous le regard étonné et réprobateur des habitants du village. À mesure qu'elle reprend le contrôle de sa vie, elle se penche sur son mariage : idyllique en apparence, il se révèle en réalité porteur de lourds secrets. Mick Jackson campe avec finesse et causticité ce personnage féminin complexe, résigné et rebelle, sombre et drôle.
Mon avis :
Lorsqu'on entre dans ce récit, les premières impressions sont la lenteur et l'ennui. Mais quoi de plus normal dans la vie d'une femme de soixante ans qui vient de perdre son mari, après quarante ans de mariage. Prise d'une envie de crier dans la nuit, elle fuit le Londres où ils habitaient et part vers le Norfolk. S'enterrer là où elle ne connaît personne? Ou retrouver les petits moments de l'existence qui font une vie?
"Nous devons décider de ce qui a du prix à nos yeux, de ce qui est sacré. Et nous y cramponner."
Au début du roman, je n'ai pas vraiment compris où m'entraînait le narrateur. Elle exprime pourtant bien les tracasseries de vieux couples, puis la douleur de l'absence, le manque brutal de motivation. Mais, ces errements, ces bribes de souvenir de jeunesse ne parviennent pas à captiver le lecteur.
Ce n'est qu'en fin de livre que l'on comprend ce que cherchait cette femme dans l'isolement et dans les marais. Elle avait besoin de ce retour sur elle-même pour faire son deuil. La narratrice est une personnalité à multiples facettes, tantôt abattue et solitaire sombrant dans l'alcool, tantôt drôle, inattendue et impertinente.
L'auteur a un style soutenu et son récit insère réalisme, humour et références culturelles.
Mais cette histoire convaincra difficilement les lecteurs non concernés par la situation de la narratrice.