Depuis 2011, SOS homophobie est membre du comité permanent de lutte contre les discriminations mis en place par la secrétaire d’État à la Jeunesse et aux Sports Chantal Jouanno, et présidé par Laura Flessel.Ce comité, qui rassemble différents acteurs institutionnels, sportifs, associatifs, universitaires ou médiatiques, met actuellement en place un plan de formation destiné à sensibiliser les acteurs du monde du sport à lutter contre les violences et les discriminations racistes et LGBTphobes (lesbophobe, gayphobe, biphobe et transphobe). SOS homophobie et la Licra sont ainsi les actrices principales de ce projet piloté par le pôle ressources national « sport, éducation, mixités et citoyenneté » du ministère des Sports.
Cette formation vient renforcer l’action initiée par Rama Yade et la Charte de lutte contre l’homophobie dans le sport, portée par le Paris Foot Gay et signée par 31 clubs et fédérations. La commission IFPA (Interventions et formations pour adultes) de SOS homophobie a ainsi conçu une partie de cette formation. Ce module permet notamment d’aborder le sens des mots et des insultes, de mieux comprendre la constitution et l’influence des stéréotypes, de s’approprier le cadre juridique mais aussi de mieux identifier l’homophobie et de se mettre en situation pour y faire face.
SOS homophobie et la LICRA ont co-animé la session pilote de formation de formateurs/trices, les 14, 15 et 16 mars 2012 à l’INSEP. Le succès de cette première animation permet d’espérer un riche déploiement de cette formation dans un univers où le culte de la compétitivité et de la virilité rend trop souvent tabou l’homosexualité.
Pourtant la lutte contre la lesbophobie, la gayphobie, la biphobie et la transphobie est bien l’affaire de tou-te-s, y compris dans le milieu sportif : ces actions fortes doivent donc être incontestablement soutenues. Malheureusement, ces actions peuvent aussi être fragilisées, par exemple lorsque l’actuel ministre des sports, David Douillet sous-estime le caractère homophobe du mot « tapette » et l’impact qu'il peut avoir sur une personne LGBT. L'homophobie ordinaire est une affaire quotidienne dont le caractère répétitif peut avoir des conséquences graves notamment en s'inscrivant dans l’inconscient collectif, normalisant et banalisant ainsi les préjugés et l'intolérance.
Aussi, SOS homophobie espère que l’essai sera transformé et l'invite avec tout le personnel à participer à l’une de ces formations organisées au sein de son ministère.
Contact presse
Elisabeth Ronzier, présidente
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