L'an dernier ils avaient tout raflé ou presque. Sur 4 tournois ils en avaient remporté la moitié, les deux fois de manières spectaculaires. La première en créant l'égalité (sur un but de mon fils) avant de gagner en surtemps (sur une mention d'assistance de mon fils qui avait aussi été choisi joueur du match).
Dans le deux autres tournois, les jeunes garçons (de 12 et 13 ans) avaient aussi fait mention honorable atteignant la finale les deux fois, la première fois en perdant en supplémentaire, la seconde fois en perdant par un seul but 2-1.
Pour couronner tout ça, les garçons avaient terminé premier au classement général de 13 équipes.
Bref, c'était une année de succès. Cette année, sa deuxième année pee-wee, allait être plus difficile, séparé de plusieurs de ses coéquipiers de l'an dernier sur trois équipes différentes, il se retrouvait dans un club composé principalement de joueurs de première année pee-wee. Des garçons qui sont en 6ème année. Ce fût le premier choc pour mon fils qui entrait au secondaire. "les vestiaire est jeune" se plaignait-il avec dédain. Deux d'entre eux, étant nés en octobre, novembre ou décembre sont effectivement même en 5ème année et le niveau de maturité me parraissait à moi aussi plutôt faible. Ce qui l'horripilait davantage est que la plupart de ses amis étaient dans l'autre équipe de la région et qu'il ne connaissait pas tellement les joueurs de cette équipe. À la toute fin de la saison, ses meilleurs amis seraient encore dans les équipes adverses.
Toutefois, en deux tournois, les petits gars ont surpris. Se rendant en finale les deux fois et ne perdant que par un but dans des matchs sérrés.
Quelques heures plus tard, une vingtaine des meilleurs amis du monde en ma compagnie, beaucoup trop d'alcool et des enfants qui courent partout, l'équipe me rappelle pour me hurler de joie que l'on vient de gagner, que ce que l'on avait prédit s'est concrétisé tel quel. Elle a relayé nos prédictions au coach qui a choisi avec audace de placer le joueur en question sur la glace dès le départ et c'est effectivement lui qui a marqué dans la première minute de jeu. Nous sommes devins, heureux, ET EN FINALE DIMANCHE!!! NOUS? le club de .500 au 9ème rang sur 13?
Deux-trois heures de sommeil, départ pour Montréal, finale, victoire de 2-1 en tirs de barrage. Encore du champagne! CHAMPIONS sont-ils devenus.
Les ti-culs.
Qui représenterons maintenant la région à Gatineau le 6 avril...deux heures après que nous ayons tous les 4, dont leur #55, mon fils, quitté pour la République Dominicaine pour 7 jours...aaaaargh...
Zétaient pas supposé gagner ses petits mongols!
En tous cas son pee-wee aura été tout en émotions, tout en honneurs, et se sera terminé sur une note parfaite.
Avant l'âge Bantam, l'âge des duvets sour le nez, des corps désarticulés et des voix qui cassent de temps à autres...
Crevé mentalement étions nous lundi matin...
Mais la solitude et la fatigue des gens gâtés est surmontable.
Parce que gâtés nous sommes dans notre vie déguinglée.
Le lundi après-midi à 15h14 je me tenais à la fenêtre pour voir revenir de l'école non pas mon fils avec sa casquette de champion, mais une idole.
Un héros.