Après avoir œuvré dans des styles electro très différents et sous divers pseudos, le producteur anglais n’a aujourd’hui plus rien à prouver. Il se lâche donc sur un album qui est une sorte de journal sur la vie d’un
cochon (!) tout au long de presque trois années. En effet, le premier titre porte le nom de « August 2009 » alors que le dernier s’intitule « May 2011 ». En fait, le concept de ce disque est de mettre en son le cycle de vie de ce fameux cochon depuis sa naissance jusqu’à l’assiette dans laquelle il finit sa vie, si l’on peut dire. Cela vous paraitra peut-être un peu fumeux comme idée alors que d’autres semblent prendre le projet très au sérieux comme la PETA qui aurait dénoncé le fait de se divertir autour des conditions de vie souvent cruelle d’un cochon. Plu sérieusement, ce nouveau disque marque la fin d’une trilogie de trois albums conceptuels et succède donc à « One One » et « One Club ». Vous l’aurez compris, c’est la facette expérimentale d’Herbert qui s’exprime avec une multitude de samples qui, une fois minutieusement assemblés, deviennent des rythmiques lancinantes. Enfin, ces pièces sonores sont souvent drôlement barrées : du flippant « September » à la dance music énigmatique de « August 2010 ». Pour amateurs avertis.
Markus S
Matthew Herbert, One Pig (Accidental Records-La Baleine)
Sortie le 19 octobre 2011
Herbert, One Pig, Live performance