L’histoire, la mémoire et le patrimoine sont en permanence instrumentalisés. Ils l’ont toujours été. Mais quand il s’agit du patrimoine fortifié, les notions de protection, de limite ou de frontière qui sont ainsi illustrées, peuvent servir – ou non - à nourrir les réactions identitaires et nationalistes. Si la Maison de l’Histoire de France a choisi pour commencer sa politique pédagogique d’exposer les plans-reliefs, c’est d’abord en raison de leur valeur stratégique. Qu’est-ce en effet qu’une défense et qu’est-ce qu’une conquête ? Comment définit-on l’intérieur et l’extérieur et comment choisit-on celui qui a droit à un statut protégé à l'intérieur des murs et celui qui doit être considéré comme l’ennemi susceptible de constituer un danger s’il pénètre ? De la métaphysique de l’autre et du même, à la spatialité territoriale et à l’appartenance aux groupes nationaux et / ou communautaires, les ponts sont multiples, si l’on choisit en effet d’établir des ponts. Mais si l’on choisit les fortifications et les défenses, alors il faut bien mettre les messages dans une perspective ouverte.
Dans un post du 16 mars, j’ai évoqué la question du choix de l’angle selon lequel l’histoire est mise en scène. L’approche multiculturelle me semble en effet absolument essentielle à la lecture du patrimoine, quel que soit le public auquel cette lecture est destinée, mais plus encore si celui qui écrit le discours s’adresse à des publics dont les origines culturelles et géographiques sont multiples, ce qui est par nature le cas pour le tourisme transfrontalier.
Le projet de Maison de l’Histoire de France que j’évoquais à cette occasion, parce qu’il m’a semblé dès son origine un contre-exemple inquiétant à la démarche plurielle, est devenu une réalité administrative et la première exposition qui a été préparée sous son égide, parallèlement à la nomination de sa directrice et de son conseil scientifique, a mis en œuvre des moyens de grande ampleur et attiré un large public. Il s’agit de : «La France en relief : Chefs-d'œuvre de la collection des Plans-reliefs de Louis XIV à Napoléon III».
Plan-relief de Cherbourg
Disons que si la polémique administrative autour de l’implantation de la Maison continue, ce n’est sans doute qu’une guerre, sans doute légitime, entre des services qui ont dû se contenter de moyens limités et dont les responsables guettent tous les crédits mobilisés à cette occasion pour en capter une partie. «80 millions d'euros sont à trouver pour aménager les 13.500 mètres carrés nécessaires à la Maison de l'histoire de France. Installation qui servirait à la restauration de l'hôtel de Rohan et de l'ensemble du quadrilatère qui en a bien besoin. Sans compter les 7 millions dépensés pour la préfiguration du projet.» a-t-on lu dans Le Monde.
Mais d’un autre côté, la polémique plus conceptuelle devrait se poursuivre encore quelque temps en raison d’une ambiance de bilan politique liée à la campagne présidentielle. Ainsi Audrey Salor du Nouvel Observateur, prenant un par un les chantiers historiques présidentiels, du fameux discours quasi fondateur sur « l’homme africain », en passant par celui, plus récent, mobilisant Jeanne d’Arc, s’est-elle tournée vers l’un des détracteurs du projet parmi les plus virulents, Nicolas Offenstadt, Professeur à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, auteur entre autres de "L'historiographie" aux Presses Universitaires de France, pour nourrir la critique. Ce dernier pense que le pouvoir vend de la nostalgie parce qu'il n’entend pas proposer un vivre-ensemble ouvert, qu’il propose un discours fondé sur un Etat-nation rassurant dans lequel, au lieu de valoriser les rapports à l'extérieur, on tranquillise en disant : Vous êtes bien l'héritier de Clovis, de Louis XIV et de Napoléon. Nicolas Offenstadt participe par ailleurs d’un blog passionnant sur la vigilance en ce qui concerne la manipulation de l’histoire.
Les critiques actuelles semblent pourtant des salves de fin de bataille ou de fin de partie car on ne saura que dans quelques mois si les nouveaux responsables politiques élus après mai et juin conservent, modifient ou renforcent cet Etablissement public récemment baptisé. Intéressons-nous donc plutôt aux missions qui lui ont été assignées.
«L'une des premières sera de mobiliser une large gamme d'outils, adaptés à la diversité des publics, au service de la connaissance et de la diffusion de l'histoire : Maison de l'histoire de France numérique, productions audiovisuelles, actions en réseaux, colloques. La Maison de l'histoire de France constituera également autour d'elle un réseau de partenaires en France comme à l'étranger : grandes institutions culturelles ayant trait à l'histoire, musées d'art et d'histoire, villes et pays d'art et d'histoire, services d'archives et bibliothèques, sites archéologiques et historiques, mémoriaux et historiaux, maisons des Illustres, unités de recherche universitaires, sociétés savantes notamment. Une place particulière sera donnée à neuf musées nationaux dont les sites d'implantation et les collections se situent au point de rencontre entre les arts et l'histoire. Respectueux de l'identité de chacun, ce réseau prendra la forme d'un groupement d'intérêt public. L'établissement sera enfin appelé à concevoir et réaliser la Galerie des temps qui sera implantée dans le Quadrilatère Rohan-Soubise, ainsi que des espaces d'exposition temporaire, qui entreront naturellement en résonance avec le projet scientifique et culturel des Archives nationales.»
Sur les objectifs de cette Galerie on peut encore lire : «C'est le peuplement de la France dans ses frontières actuelles qui servira de dorsale chronologique à la Galerie des temps. Le parti proposé est de parler des premières traces d'occupation connues, d'habitat humain, depuis la préhistoire. Un parcours central permanent - non figé dans le temps - serait sur 2300 m2 animé de zooms temporaires aménagés dans des alvéoles et ponctué d'œuvres significatives, personnages, monuments, documents.»
Plan-relief de Mont-Dauphin
S’il faut maintenant attendre pour mieux argumenter la discussion, l’exposition de préfiguration donne cependant une idée de l’ambition affichée. Je l’ai visitée le dernier soir, pendant la nocturne où tous ceux qui, comme moi, ne voulaient la manquer, avaient fait la queue pour rentrer au Grand Palais. J’ai eu le plaisir d’y revoir des spécialistes des fortifications parmi ceux qui avaient été invités l’année 2000 à Luxembourg à participer à une réflexion destinée aux animateurs des Pays d’Art et d’Histoire. La question posée à l’époque, en termes de médiation européenne, était bien celle des traces actuelles des structures historiques défensives dans la ville, qu’il s’agisse d’éléments conservés en place et dans l’état, de restaurations, de restitutions ou de mise en valeur, en creux, de leurs traces, comme c’est le cas à Paris, Bruxelles, Vienne entre autres, sous forme de boulevards circulaires dont les utilisations urbaines actuelles témoignent paradoxalement de leur disparition.
Réfléchir sur la mise en valeur, le dégagement, l’interprétation d’une place forte nous avait semblé d’autant plus pertinent que les fortifications de la capitale du Grand-Duché ont constitué un enjeu militaire essentiel dans l’équilibre des Empires, pour un pays aujourd’hui souverain, l’un des initiateurs de l’Europe moderne, mais dont les annexions successives l’ont fait passer tout au long de son histoire, d’un grand ensemble politico-culturel à un autre.
Ville-Haute, Luxembourg
Grâce à un itinéraire symbolisé autour de la figure de Wenceslas pour le Moyen-Âge, puis d’un second, encore plus ambitieux, symbolisé autour de celle de Sébastien Le Prestre de Vauban, le champ était ouvert à un débat contradictoire sur la signalétique, sur l’aide à la lecture topographique et sur la formation des guides. Je n’ai pas été déçu et cela reste au contraire pour moi un très grand souvenir. De fait, au Luxembourg même, le débat continue puisque le centre d’interprétation ou « Musée de la Forteresse » ou encore « Musée des Trois Glands » (Musée Dräi Eechelen) fondé sur plusieurs propositions muséographiques successives, est seulement en passe d’ouvrir, même si dès 2000, nous avions pu déjà le traverser et y organiser des rencontres.
Le week-end d’ouverture aura lieu du 13 au 15 juillet, et comme le précise la Ministre de la Culture Octavie Modert : «Les visiteurs sont d’ores et déjà chaleureusement invités à découvrir un musée exceptionnel que de nombreux adeptes avaient ardemment appelé de leurs vœux. » tout en précisant encore l’étendue des travaux qui structurent les éléments structurants d’un vrai circuit : «Les moyens financiers mis à disposition n’ont pas seulement servi à la construction et l’équipement du Musée Dräi Eechelen, mais y sont inclus les frais de restauration et de valorisation du Circuit Vauban, inauguré en août 2010, de même que la reconstruction partielle et la remise en valeur de parties de la forteresse du Luxembourg, à savoir : la consolidation d’une partie de l’escarpe et contrescarpe entre l’ancien bastion Berlaimont et la Porte d’Eich, l’aménagement de l’ouvrage historique de la Porte des bons malades vers la montée du Fort Niedergrünewald, l’aménagement des hauteurs du Pfaffenthal et du Fort Niedergrünewald, les fouilles et l’aménagement partiel de la courtine de la vallée de la "Hiel" jusqu’au Fort Obergrünewald, ainsi que la mise en valeur des ouvrages militaires adjacents au Fort Thüngen. » Où l’on voit que tout patrimoine emblématique de cet ordre et de cette ampleur nécessite un vrai consensus national, tant en ce qui concerne la manière dont il est interprété qu’en matière d’investissement national, ce qui implique forcément un travail dans la longue durée.
Musée de la Forteresse, Luxembourg
S’il était plus que passionnant d’écouter au Château de Bourglinster où s’est déroulée la partie fixe de ce colloque de 2000 les interventions érudites de Nicolas Faucherre ou de Jean-François Pernot, deux scientifiques qui n’auront jamais terminé de se contredire, de suivre la politique de la Ville de Bruxelles, de celle de Bois-le-Duc, de Rennes, de Lucca ou encore de celle d’Alba Iulia, en matière de valorisation, je voudrais retenir seulement l’exposé de Marie-Louise Von Plessen qui, à l’époque, préparait une exposition pour la Présidence danoise du Conseil de l’Union Européenne sur les forteresses de la Baltique, intitulée Mare Balticum. Je choisis cet exemple car si nous connaissons parfois mal les histoires croisées des pays de l’Europe occidentale, il me semble tout aussi urgent de considérer l’Europe dans son ensemble, que ce soit le Sud fortifié de la Méditerranée, comme l’Est des affrontements Austro-Hongrois et Ottomans, ou encore le Nord Teutonique et Hanséatique.
«Le visiteur aura donc la possibilité de parcourir l’histoire nationale au-delà des frontières des neuf pays longeant les côtes baltiques. Il prendra ainsi conscience et connaissance des points de défense et d’attaque, mais aussi de progrès et de transferts culturels, car le théâtre de la guerre et le développement militaire et économique s’y est poursuivi de façon transnationale. Ainsi s’ouvre l’exposé fictif d’un paysage d’héritage culturel qui crée de manière irréversible le tissage historique de ces neuf pays. Dans le parcours, on découvrira les différentes époques qui sont impliquées : l’époque des navigateurs et des marchands Vikings, la christianisation sanglante des pays du Nord et de l’Est sous la mission ecclésiastique et guerrière de l’ordre teutonique suivi, dans ses différents territoires, par le pouvoir danois, voire lithuanien ou polonais. En parallèle, à partir du 12e siècle se développent, par Lübeck et Visby en Gotland, le long des côtes vers l’est et le nord, les villes de l’association puissante des marchands de la Hanse : Wismar, Rostock, Stralsund, Riga, l’ancien Reval aujourd’hui nommé Tallinn, fondation danoise du 12e siècle dont le nom en estonien signifie ‘ville danoise’. Les Suédois s’installent dans les pays baltes soit par des traités soit par des conquêtes jusqu’à ce que leur règne soit brisé en 1712 par la défaite de Charles XII à Poltava. Après le traité de Nystad en 1721 qui met fin à l’extension territoriale avec leur nombre de forteresses conçues par le ‘Vauban suédois’ Eric Dahlberg, la grande puissance suédoise s’incline au pouvoir de l’Empire russe sous Pierre le Grand. Quant aux Danois qui se livraient des batailles avec les Suédois pour la souveraineté du premier pouvoir maritime en Mer Baltique, ils se voient également contesté par les Hollandais et les Anglais jusqu’à l’époque de la guerre en Crimée, à laquelle même les Français s’engagent. », écrivait-elle dans la lancée de sa connaissance inépuisable de l’histoire de l’Europe.
Plan-relief de Luxembourg
Si j’ai fait ce long détour européen avant d’aborder l’exposition elle-même, on aura compris que c’est à partir de ce type de travail – permanent au Grand-Duché et temporaire en l’occurrence pour la Baltique, même si un réseau opérationnel s’est mis en place depuis - fondé historiquement et mis à la disposition d’un large public, que j’attendais avec quelques craintes l’exposition du Grand palais.
Sous la vaste nef du Grand palais qui, il est vrai, surtout de nuit, apporte un cadre inspirant, et autour d'une carte de France de 650 m2, seize Plans-reliefs datant du XVIIe au XIXe siècle, illustrant l'évolution des frontières de la France au cours de l'histoire ont été placés. La place forte de Luxembourg occupant de ce fait un espace de frontière ouverte sur l’Europe qui, en quelque sorte, offrait paradoxalement une échappée, au sein d’une exposition portant d’abord sur des fermetures.
Films, interviews de spécialistes, animation sur l’évolution des frontières de la France, panneaux illustrés, implantation de systèmes interactifs Google Earth, studio de photographies souvenirs, présence centrale d’une carte géante où le public s’agenouillait pour retrouver ses lieux de vacances ou ceux de sa mémoire personnelle, aidaient certes à l’aspect ludique de la présentation. Mais je pense que le public a été d’abord impressionné par la taille des maquettes, leur exactitude, le soin apporté aux détails et la présentation des techniques utilisées pour les construire, dans une scénographie irréprochable de Nathalie Crinière. Mais le public s’est-il vraiment inquiété de leur état de conservation et surtout de ceux des plans-reliefs qui n’étaient pas montrés ?
En quelques phrases, puisque le site web remarquable permet une exploration de toute l’histoire de ces maquettes géantes et qu’on peut y retrouver les animations 3D, cette «Collection unique au monde, les Plans-reliefs des villes de France sont conservés à l’hôtel des Invalides, à Paris, par les soins du musée des Plans-reliefs. Construites entre 1668 et 1873, près de 260 maquettes, représentant 150 villes fortifiées, constituent cette collection. Le but initial de l’entreprise était d’ordre stratégique : il s’agissait d’aider les décideurs, le roi, le ministre et les généraux, à se rendre compte de la situation réelle des places-frontières et de leur environnement, dans le cadre de campagnes militaires. Très vite, cependant, la collection a perdu cette mission pour devenir un ensemble de prestige, employé également pour enseigner l’art de la fortification aux militaires. Une centaine de ces maquettes sont conservées aujourd’hui. Quinze d’entre elles, représentant les villes de la frontière du Nord, sont en dépôt au Palais des Beaux-arts de Lille, où elles sont exposées. Vingt-six autres, représentant les places des frontières sud et ouest de la France, sont exposées aux Invalides, dans la galerie du musée. Le reste de la collection est conservé en réserve.»
Ce que ne dit pas ce texte c’est la raison pour laquelle certaines de ces maquettes précieuses ont gagné le nord de la France. Il s’agit là d’une autre histoire politique significative qu’explique très bien la Tribune de l’Art. L’ancien Premier Ministre socialiste Pierre Mauroy, comme tous les politiques, avait souhaité être à l’origine d’expositions emblématiques – je me souviens en particulier de l’exposition sur la mode et les textiles du nord au Centre Pompidou, réalisée par Jean-Paul Pigeat. Il avait donc décidé de faire migrer ce trésor vers Lille, sa propre capitale régionale et Jack Lang l’avait finalement encouragé d’y importer l’ensemble, qui restait en grand danger d’oubli et de destruction. Il en est résulté un chassé-croisé, des allers et retours encore plus dommageables pour ces éléments très fragiles, puisque le Ministre de la culture suivant, François Léotard, dans le contexte de la cohabitation entre le Premier Ministre Jacques Chirac et le Président François Mitterrand, les avaient fait revenir dans la capitale, à l’exception de ceux qui concernent le Nord.
Où l’on voit que le patrimoine identitaire est un enjeu et qu’il le reste quels que soient les pouvoirs. Celui ou celle qui a soufflé à l’oreille du Président français l’an passé de prévoir cette exposition – qu’il a annoncée au Puy-en-Velay, tout un autre symbole -, a fait jouer de nouveau un réflexe national, sinon patriotique.
Ces magnifiques œuvres, dont je crois savoir que certaines d’entre-elles auraient pu venir récemment au Luxembourg pour une exposition temporaire, si le coût du transport n’avait pas été si cher, ont ainsi reçu un éclairage important. Il est à espérer que Max Polonovski, le bon ange qui veille sur le musée des Plans-reliefs et qui a assuré le commissariat de l’exposition avec Eric Deroo, Isabelle Warmoes et Anaïs Alchus, va bénéficier de crédits importants pour assurer la pérennité de l’ensemble et que cette instrumentalisation pré-électorale aura également des retombées à long terme.
Indépendamment de toute analyse politique, on se doit de saluer la réussite de cette exposition qui deviendra certainement emblématique. Elle a procuré un très grand plaisir à ses visiteurs et aurait certainement mérité une prolongation, si les espaces n’avaient pas à être mobilisés par un programme bien cadencé. La halle du Grand palais faite à l’origine pour les salons et les expositions commerciales reprend peu à peu son rôle central pour y déployer aussi bien le travail de sculpteurs qui transcendent l’espace, que de foires qui y trouvent un prestige historique plus évident que celui de la Porte de Versailles, voire des ventes publiques comme celle de la collection Bergé – Saint Laurent ou encore des épreuves sportives. Cette nef magnifique mérite d’ailleurs elle-même la mise en perspective de son origine en 1900. Mais ceci est une autre histoire ou plutôt une autre expérience de l’historiographie. Après l’exposition de 1889 et l’érection de la Tour Effel, il fallait absolument recréer au plus vite, dès l’année 1900 la même mécanique urbaine et festive pour contrer la manifestation qui se préparait à Berlin la même année et y mettre le prix et l’énergie pour démontrer que l’esprit de création est français et devait continuer à symboliser la France.
Nous voici donc revenus au point de départ. Même une halle prestigieuse dédiée aux Beaux-Arts ouverte sur les Invalides par le Pont Alexandre III et faisant face au Petit palais, créant un ensemble qui restructure Paris sur un axe Nord Sud, est compris dans une démarche géopolitique. Là encore, je ne peux oublier que Marie-Louise Von Plessen présenta à la fin du siècle dernier dans ce même Petit palais une exposition sur les rapports franco-allemands intitulée « Marianne et Germania ». J’aime beaucoup ceux qui renforcent en permanence les mêmes valeurs de dialogue. Nous avons besoin d’eux.