C'est la première fois de ma vie que je viens si loin à l'ouest en France !
607 km, soit exactement le même kilométrage que pour venir en Lot-et-Garonne, et un temps éclatant, de quoi faire mentir tous les grincheux qui prétendent qu'il pleut en Bretagne.
Nous sommes au calme, au début de la rue de Siam, dans cette ville entièrement dédiée à la marine, devant une rade magnifique, un site tout en bosses et en échancrures, qui fut cruellement pilonné pendant la dernière guerre et reconstruit selon les normes du temps de l'"après".
Comme au Havre, comme dans le Nord, comme aux abords des ponts de Loire, ce style caractéristique que je qualifie de "style Dommages de guerre", mais ici, sans le talent d'Auguste Perret. Cependant, en plein soleil, cela ne manque pas de charme.
Nous avons commencé notre découverte par le quartier de Recouvrance, épargné justement par les bombardements. On y trouve des maisons anciennes, serrées les unes aux autres, une jolie église très Louis XIV, la Maison de la Fontaine avec deux jolis piliers à chapiteaux ioniens. L'attraction, c'est le pont levant. Il me fascine ....
Il enjambe la rivière Penfeld, domaine de la marine militaire et de l'Arsenal. Il fut inauguré en 1954, et, avec ses 87 mètres de portée, est le plus important pont levant d'Europe. Bientôt, il verra passer le tramway. De sa hauteur, on peut admirer le site du château fortifié par Vauban et la tour Tanguy juste en face. C'est Richelieu qui décide la construction du port de Brest en 1631, puis Colbert le développa et Vauban le modernisa.
J'adore faire des découvertes, ici, en France ...
Mais, aussi une énigme : qui me dira ce que signifie cette énorme inscription sur les murs d'un hangar de l'arsenal ?
Demain, nous irons sur la côte, plus à l'ouest encore, le plus loin possible ....