Ranma 1/2, Tome 1 :
La Source maléfique de Rumiko TAKAHASHI
Glénat,
1994, p. 208
Première Publication : 1994
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Rumiko Takahashi, née le 10 octobre 1957à Niigata au Japon, est une dessinatrice de manga. Les mangas qu’elle crée (et leurs adaptations en animé) sont très populaires en Europe et aux États-Unis. Son travail est relativement célèbre dans le monde entier, et beaucoup de ses séries ont été les précurseurs des mangas à être traduits en occident dans les années 1990. Elle est aussi la dessinatrice de bande dessinée la plus lue au monde ; plus de 100 millions d’exemplaires de ses œuvres diverses ont été vendus. Elle est l’une des femmes les plus riches du Japon et la plus riche mangaka (en 2004, elle a dû s'acquitter d'un million d'euros d'impôt). Elle est tellement célèbre que des personnes ont créé une association en son honneur : la CFRK... On la surnomme « la princesse du manga. »
Je gardais de Ranma ½, l’image d’un dessin animé très marrant, très frais, mais je n’avais pas plus de souvenirs que ça (à part le générique de Bernard Minet, évidemment… « Ranma ½, moitié soleil… et moitié pluie ! Qui es-tu Ranma, qui es-tu vraiment ? ». J’ai été très heureuse de trouver les deux premiers tomes (sur presque une quarantaine, je vais m’amuser…) d’occasion. Je me suis lancée dans la lecture du premier il y a quelques jours, car j’avais besoin de me détendre avec quelque chose d’amusant, qui me rappellerait de bons souvenirs. Et je ne suis vraiment, mais vraiment pas déçue ; c’est vraiment très marrant !
On comprend bien vite que les 2 (3 ?) figures les plus importantes sont Ranma (fille et garçon) et Akané (rebaptisée Adeline dans l’anime français), 16 ans, la plus jeune des trois filles de Monsieur Tendô. Leurs pères les fiancent mais ce n’est pas le grand amour entre eux… et tous les prétextes sont bons pour se chamailler, voire balancer une table sur la tête de l’autre… J’adore ces deux personnages, vraiment ! Akané est un peu garçon manqué/femme fatale avec sa maîtrise des arts martiaux. Tous les garçons de son école se battent pour elle mais elle les envoie tous au tapis. Bougonne, elle a un sacré caractère et aime quelqu’un en secret… Ranma, de son côté, passe régulièrement d’un corps féminin à une enveloppe masculine et s’en accommode plutôt bien. Pro, lui aussi, des arts martiaux, il est un brin casse-cou et surtout pas mal gaffeur… du genre à sauter du troisième étage, afin d’échapper aux seaux d’eau que tente de lui lancer son poursuivant, pour plonger tout droit dans la piscine de l’école ! Il me fait rire et ses prises de bec continuelles avec Akané sont mémorables !
Les personnages secondaires, nombreux, sont eux aussi très amusants et ont tous un petit quelque chose à apporter à l’intrigue, sauf peut-être Nabiki (Amandine), la deuxième sœur (17 ans), qui ne sert pas à grand-chose (à part se promener en short/culotte). Les deux pères, celui des filles et celui de Ranma, sont pires que des gamins et ont toujours la bonne réplique ! Même lors de ses transformations en panda géant, Genma (le papa de Ranma, lui aussi victime d’une malédiction), me fait rire… c’est pour dire le potentiel comique de ces personnages ! La sœur aînée (19 ans), Kasumi (ou Annabelle pour les petits frenchies), la figure maternelle de l’histoire, est plutôt discrète pour le moment. Mais la dernière vignette de ce tome annonce qu’elle aura son importance par la suite. Côté personnages extérieurs à ces deux familles, on découvre le Docteur Tofu, un ostéopathe très ami avec les filles de la famille Tendô, et Kuno, le capitaine de l’équipe de Kendo de l’école, fou amoureux d’Akané.
Tous les personnages ont leur place et une personnalité bien à eux, dans cette série ; il me tarde d’en apprendre un peu plus sur chacun d’entre eux et de les voir évoluer !
Dans ces premières lignes, j’ai beaucoup utilisé les mots « rire », « marrant » et leurs dérivés pour parler de cette histoire et de ses personnages, mais je pense que c’est ce qu’il faut retenir de cette saga signée Rumiko Takahashi. Comme pour Sailor Moon et les autres « vieux » mangas, ce n’est pas tellement le dessin qui marque.
Bien sûr, les planches qui composent ce premier tome de Ranma ½ ne sont pas laides, mais il faut avouer que le coup de crayon n’est pas aussi raffiné que peut l’être celui de séries plus récentes. Les visages sont assez « grossiers » (ce n’est pas vraiment « péjoratif » car j’ai pris beaucoup de plaisir à parcourir ce manga, mais c’est un constat). Cela dit, j’avoue que j’admire assez la facilité avec laquelle Takahashi passe du Ranma masculin au Ranma féminin ! Les deux figures sont évidemment très ressemblantes et pourtant, elles sont différentes, on ne se trompe pas (dans l’anime, c’est plus clair encore puisque la couleur des cheveux et du costume change selon le sexe… ainsi que la voix du doubleur, évidemment !).
A noter que, comme les autres mangas de l’époque, l’édition française a décidé de les publier dans le sens de lecture français… c’est dommage, mais c’est ainsi !
En parlant de l’anime, par curiosité, j’ai comparé la version française avec l’originale et c’est là que je me suis rendue compte à quel point la France censurait les animes japonais ! En effet, dans Ranma 1/2, les personnages sont très décomplexés ; on les voit donc très souvent nus… mais attention, hors de question de montrer ça aux petits français ! Ainsi, si vous voulez vous lancer dans le dessin animé, je vous conseille fortement la VOST, bien plus fidèle au manga d’origine !
En bref, Ranma ½ est un manga qui ne brille pas forcément par ses dessins mais qui marque grâce à l’humour ultra-présent de ses personnages et de leurs situations. C’est très marrant, frais et décomplexé ; j’adore !