A las cinco de la tarde…
L’Evalseuse
Plus la campagne avance, plus je trouve trois candidats de la Gauche très sympathiques. Le premier est Poutou, mais je ne reviendrai pas sur lui aujourd’hui (je trouve ce type rafraichissant, spontané et pas sectaire). Les deux autres sont Eva Joly et Jean-Luc Mélenchon.
Eva Joly ? Sympathique ? Voilà qui va me valoir les quolibets de certains. Et pourtant, j’ai beaucoup de respect pour la candidate des Verts même si je considère qu’elle a enfilé une série de boulettes comme rarement un candidat à l’élection présidentielle l’aura fait, Royal inclus.
Eva Joly essaye en effet de faire une campagne qui parle à la raison des électeurs. Elle ne fait pas d’effets de manche, Eva. Elle ne gueule pas sur les tribunes, Eva. Elle ne fait ni petites phrases, ni polémiques stériles. Elle cherche simplement à se battre pour ses idées et à convaincre rationnellement les Français qu’elle a raison. Malheureusement pour elle, les idées n’intérèssent plus personne dans cette campagne. Elle fait chier tout le monde Eva.
Et voilà comment le soit-disant système de primaire aura abouti à sélectionner le candidat le moins télégénique de l’histoire. Je ne reviens pas sur celui du PS…
Entendez-vous dans la campagne, mugir ce farouche soldat ?
Par opposition, Mélenchon fait une campagne inverse, tout feu tout flammes. Et il engrange des succès au point de menacer Hollande. C’est le drame d’Eva Joly : il y a un type aussi convaincu qu’elle mais quinze fois plus charismatique.
J’aime bien Mélenchon parce qu’il dit ce qu’il pense et parce qu’il renverse la table des idées convenues. Mon rêve serait un duel Mélenchon/Sarkozy avec de vraies divergences de fond et un vrai potentiel de dérapage.
Rassurez vous braves gens, cela n’arrivera pas. Jean-Luc Mélenchon n’arrivera pas au second tour car le PS a les moyens de l’arrêter. C’est surtout que Jean-Luc mélenchon est un ancien socialiste et qu’il va bientôt vivre un drame intime. Lui qui est si hostile à la présidentialisation de la 5ème République, qui a milité tant d’années au PS et qui veut tant la chute de Sarkozy, peut-il aller jusqu’à tuer Hollande, le PS et donc la victoire de la Gauche au nom de sa radicalité ?
S’il est un révolutionnaire : oui. S’il reste un socialiste : non.
Eva JolyMélenchonprésidentielles 2012