Le protocole national de sécurité signé en avril 2011 avec les ministères de l'Intérieur, de la Justice et de la Santé, qui doit garantir aux médecins un exercice sécurisé et lutter contre la désertification médicale devra poursuivre sa déclinaison départementale. A ce jour, 62 départements ont pris en compte ce protocole et des mesures concrètes pour assurer la sécurité des médecins ont été déployées dans 37 d'entre eux.
Le léger recul du nombre de violences l'égard des médecins (822 en 2011 contre 920 en 2010) et du taux de victimation (0,41 pour 0,46 en 2010) qui transparait avec ce nouvel observatoire, doit être pondéré par un nombre de déclarations d'incidents bien supérieur à la moyenne nationale (651), et par un déficit de dépôt de plainte qui s'accentue de manière inquiétante (régression de 4% par rapport à 2010).
Une « mauvaise prise en charge » est la cause de l'agression la plus souvent rapportée (212 cas concernés sur les 822 déclarations recensées). Viennent ensuite les tentatives de vols ou encore le refus de prescription et un temps d'attente jugé excessif.
Comme pour l'accès aux soins, l'agression des médecins suit une forte disparité selon les régions, avec la Seine Saint-Denis en tête des déclarations d'incidents, puis le Nord, l'Isère, Paris et le Val d'Oise. «Même si le taux de victimation au sens strict du terme n'est pas majeur, il reste que la violence a un impact psychologique significatif auprès des médecins qui exercent dans les départements les plus concernés par l'insécurité.», explique le Docteur Bernard Le Douarin, Coordonnateur National de l'Observatoire pour la sécurité des médecins.
Source : CNOM Résultats 2011 pour l'observatoire de la sécurité de médecins -