The Tangerines
Rotonde, 20:00: cinq mandarines hurlus sur le podium, 13 badauds disséminés dans l'hémicycle.
Sont très jeunes Simon Gastout: Chant, guitare, analogique • Bazil Urbain: Chant, piano • Pierre Gastout: Chant, guitare • Nathan
Chevalier: Basse • Pierre Yernaux: Batterie qui fondent Tangerines en 2010.
Ils définissent leur rock de psychédélique, tu peux carrément y ajouter des éléments hard, alternative metal ou stoner, selon les titres!
Peu de monde, peut-être, mais les présents ont assisté à un show de 30' d'un groupe prometteur, montrant une belle maturité sur scène et dont les compositions, bien
structurées et énergiques, tiennent plus que bien la route.
Ces gamins n'avaient pas de setlist, d'ailleurs plusieurs de leurs morceaux sont toujours untitled, après le gig de Sound of Guns, ils consentent pourtant à te griffonner quelques titres sur un
bout de papier.
Ce qui frappe d'emblée c'est le son énorme et les teintes seventies des deux premières plages ( no titles), des effets psyché parsèment ce heavy rock bien torché.
Ils poursuivent avec 'The way with no end ' (?) , un downtempo pesant et obsédant, le clavier te rappelant au bon souvenir d'un Ray Manzarek, doors of perception.
Le singer annonce 'Illusions', le papier reçu mentionne ' Sex', on conclut le sexe est une illusion, mais ce titre mordant pète le feu.
Une intro electro amorce la suivante, très vite le truc vire garage crado. ( c'était peut-être 'Sex' , car le scribouilleur a oublié un titre).
' Trip in your eyes' (?) est entamé par un orgue à la Electric Prunes, qui connut son heure de gloire dans les sixties avec 'Mass in F Minor', une méchante basse en disto annonce un final
fougueux.
Excellent!
Pour terminer, les mandarines nous envoient ' Lost in your end', plus métallique et au phrasé Zack de la Rocha. Le drummer hargneux se démène comme un ours en rut, les guitares sont pas malades,
la basse tourne rond et Buzz, au chant, assure un max.
Juteuses, ces Tangerines!
Après Mons, Liverpool: Sound of Guns
Quintette existant depuis 2008, deux efforts discographiques long playing: 'What came from fire' et 'Angels and enemies', venant d'être baptisé.
Line-up:Andrew Metcalfe ( vocals) Lee Glynn (Guitar )Nathan Crowley (
Guitar )John Coley (Bass ) et Simon Finley (Drums)!
Classement: anthemic rock bourré de powerful riffs, de lyrisme, de deep and emotional vocals, et d'un rien de glamour.
Les critiques citent U2, époque October, on ne leur donnera pas tort, en y ajoutant The Verve, et quelques mastodontes à la limite du hard/glam: Aerosmith, Mötley Crue, certains avancent Iron
Maiden, on ne les suit pas, mais on accepte The Cribs, The Rakes ou autres seconds couteaux de la scène indie.
Malgré un public maigrichon, les gars du Merseyside nous ont servi un set musclé et réjouissant, loin d' être novateur, néanmoins.
It's only rock'n roll, but I like it, a sorti la petite Frances, une rousse pétillante.
Pense pas qu'elle était déjà née en 1974!
'Sometimes' amorçant ' Angels and enemies' ouvre le feu, du rock de stade généreux. Les guitares s'entrelacent, le drummer pile ses fûts et cymbales, la basse sautille, le phrasé d'Andrew se fait
véhément, ses potes reprennent en chorus, tu frappes le sol des pieds et ta tête se secoue en suivant le rythme imposé par le sound des Guns.
Le frontman, profitant de l'espace offert face à lui, traverse l'enceinte et vient chanter l'aubade à une gamine assise aux pieds de la table de mix.
Binaire et efficace!
'Elementary of Youth' même scénario, même tir nourri.
'Lightspeed',299 792 458 m/s mieux qu'une Porsche!
Le downtempo folky aux touches Oasis ' The Whites of Your Eyes' sera suivi du méchant ' Collisions'.
Une nouvelle promenade dans la fosse, t'as même droit à la bénédiction de Monseigneur Metcalfe apposant ses mains sur ton auguste crâne.
Toujours dans la veine épique ' 106 - Still the words' avant de voir un roadie refiler une acoustique au shouter.
La chouette ballade ' Bottled in Birkenhead' sera introduite par un clavier majestueux, un instant de tendresse après le canardage en règle.
Retour au front avec ' Silicon', John se remet à pianoter pour une intro à la 'Baba O'Riley' ( The Who), voici le glacial et symphonique 'Antartica'.
'Bullets in the Bloodstream': toi, kid, qui fredonne tous les lyrics depuis le début, attrape le micro et chante.
Pas de bol le mélomane est victime d'un trou de mémoire ou souffre du trac des débutants, rien ne sort de sa gorge, il refile le Sure à Andy qui poursuit le trip en souriant.
Next one is called ' The Leaning', suivi de 'Architects' , qui n'est pas une cover de dEUS, ni le soundtrack d'un Peter Greenaway.
Architecture baroque flamboyant!
Place à ' Of your own imagination, un downtempo solennel engagé par un son de cloche auguste.
Une dernière salve impétueuse, 'Alcatraz' , mettant fin à ce set de 60'.
Au stand merchandising, les membres du band se montrent des plus disponibles, dialoguent avec les fans et ne semblent pas faire une maladie du manque de public.
Sympa!