Hugues COTE.

Par Ananda

AU VINGT ET UNIEME SIECLE

Le visage abîmé

L’organisme opprimé

Par dame la souffrance

L’intime en errance

Les yeux dépourvus d’espoirs

Il fut jadis un jaguar

Les cheveux ébouriffés

A force d’avoir griffé

Le crâne pour des issues

Harcelé par des sangsues

Il a le cou affaissé

Sur des épaules tassées

Il est à bout de souffle

Il est sans second souffle

Il est à la dérive

Être sur la défensive

Il ne sait plus quoi faire

Il ne sait plus quoi dire

Hagard et déshérité

Il vagabonde heurté

C’était naguère un homme

C’était naguère une femme

De nos jours peu de chose

Déchu un machin-chose

Perdu un pestiféré

Enclin à vociférer

La dignité asphyxiée

L’ardeur et le cœur froissés

Le réel rime avec laideur

Superflu est le labeur

Borner la vie à la survie

Triste âme asservie

Salaire de misère

Anonyme amer

Bientôt une accointance

Après sans résistance

Toi

Moi

Voire pire nos enfants

Funeste Legs des parents

Voilà le sombre destin

Du travailleur sans festin

En bossant il se meurt

La liberté un leurre

L’égalité du beurre

La fraternité ailleurs

Homme déshumanisé

Intellect ghettoïsé

Humanité dézinguée

Sous la coupe de déglingués

Dans une société qui est HS

Pourtant gorgée de richesses

Hugues Cote