Il y a quelques mois nous assistions à la sortie de Total War: Shogun 2 sur PC, celui-ci prenait place dans un Japon médiéval où la guerre décimait le peuple. Aujourd’hui The Creative Assembly nous transporte au XIXème siècle. Après 200 ans de calme, les occidentaux sont venus fourrer leur nez dans les affaires Japonaises et les conflits ont repris. Dans quel camp serez-vous : pro-modernisation ou dans le plus grand respect des traditions ?
Le corps-à-corps est toujours bien présent.
Reprenant les bases du jeu original dont vous pouvez retrouver le test ici, le Stand-Alone : Total War Shogun 2 : La Fin Des Samouraïs se distingue pourtant énormément de son ainé. Comme dit en introduction nous retrouvons donc nos amis Japonais en pleine remise en cause de leurs traditions. En effet, le Japon qui était jusque-là en marge du reste du monde et plutôt arriéré, a vu arriver les Occidentaux avec leurs fusils, leurs canons et d’autres nombreux moyen de s’étriper et de produire des biens à la chaine. Forcément les choses ont mal tourné et très vite deux grands blocs se sont opposés : les clans affiliés au Shogunat prônant la modernité et l’ouverture sur le monde et les clans affiliés à l’Empereur qui eux défendent les traditions ancestrales et l’autonomie du Japon. Cette période fort intéressante nous plonge donc dans une guerre où fusils et épées s’entremêlent afin de prendre le pouvoir.
Des obus à ne plus savoir qu'en faire.
Qui dit nouvelle époque dit nombreux changements et ce stand-alone n’y fait pas exception. Tout d’abord, la carte a été quelque peu modifiée. Nous y trouvons donc de nouvelles îles ainsi que la modification des territoires. On trouve aussi des chemins de fer qui sont une grande évolution dans ce Total War. En plus d’apporter un fort bonus d’un point de vue économique, ils vous permettront de déplacer vos armées de gare en gare très rapidement. Le train devient vite un élément très important militairement parlant et sera idéal pour amener des renforts loin de chez vous. De plus tactiquement parlant le soft sera plus ardu puisque chaque saison dure désormais 6 tours. Les hivers sont donc plus longs et plus meurtriers pour les troupes situées en territoire ennemi, il vous faudra alors bien réfléchir avant de déplacer vos unités. De plus, les factions d’origine ont changé. Nous aurons le choix entre 10 factions de départ avec chacune leur affiliation, soit pour l’Empereur, soit pour le Shogunat. Contrairement à Shogun 2, ce n’est donc plus la religion qui est importante mais cette affiliation : tout d’abord elle influera sur votre peuple, par exemple si vous êtes pour l’Empereur le fait de moderniser vos villes risque d’être mal perçu. Cette allégeance influera aussi énormément sur vos relations avec les autres, s’il faudra vite s’allier avec les factions de son allégeance plutôt que de s’entretuer, il faudra aussi faire face à de nombreuses factions hostiles.
Tout est bien rangé, on attend...
Cette nouvelle époque apporte aussi son lot de nouveaux bâtiments et unités. L’agrandissement des villes et l’amélioration des forts sont maintenant deux choses distinctes. Nous aurons aussi la possibilité de fortifier nos ports, car si nos amis japonais avaient jusque-là de pauvres navires tout de bois vêtus et remplis d’archers, ils ont maintenant des bateaux à vapeur, blindés et équipés de nombreux canons. Il sera donc possible de bombarder aussi bien des port, que des armées et des villes proches des côtes afin d’en déloger les unités ennemies et de détruire les défenses. Mais pour rendre tout cela plus efficace il faudra faire des recherches et le tableau de celles-ci est plutôt imposant. Toujours dispatchées en deux groupes : civiles et militaires, il nous faudra gérer au mieux l’arbre afin de débloquer ce dont on a besoin le plus rapidement possible.
La visibilité du champs de bataille est fortement réduite par la fumée.
Parlons d’ailleurs des unités et des affrontements, si le système de bataille ne change pas des autres Total War, les unités quant à elles modifient grandement la façon de les résoudre. L’arrivée de bataillons armés de fusils nous rapproche d’Empire ou Napoléon TW pourtant le gameplay n’en est pas moins complétement différent. Contrairement à ces deux précédents opus il nous faudra gérer bien plus d’unités ayant leurs spécialités, si les fusiliers feront des ravages à distance dans les lignes ennemis ils seront plutôt mauvais au corps à corps et dans ce cas les lanciers ou autres samouraïs auront le dessus. C’est donc là que réside toute la stratégie et que la question suivante se pose : quand envoyer les bonnes troupes ? Car si vous vous trompez vous risquez de voir vos unités tomber comme des mouches sous les balles ou les coups de sabre de vos ennemis et croyez-le ou non, mais les stratégies gagnantes de Shogun 2 s’appliquent très mal sur cet opus. De plus, nous aurons la possibilité, si nos forces navales se trouvent à proximité, de demander un tir d’artillerie puissant et très précis (peut-être même trop). Celui-ci montre son résultat rapidement et s’il est bien programmé il n’est pas difficile d’anéantir des bataillons entiers.
Le vétéran étranger, idéal pour recruter à moindre coût.
Au niveau des batailles navales, les changements sont tout aussi importants, finis les archers, finies les rames et bonjour canons et machines à vapeur. Les batailles en mer qui étaient plutôt lentes voir ennuyantes dans Shogun 2 sont ici complétement différentes. Les navires, de par leur moteur se déplacent bien plus vite et les affrontements sont bien plus intensifs. Plus tard dans la partie, selon les recherches effectuées, il sera possible de choisir le type de munitions chargées dans les canons, de l’obus tout simple à celui explosif en passant par la torpille il y en a pour tous les gouts.
Enfin nous trouverons de nouveaux agents : le vétéran étranger qui entrainera vos troupes, réduira le coût de recrutement dans vos villes mais aussi affectera le moral de l’ennemi. Deux autres nouveaux agents entrent en scène, l’Ishen Ishi et le Shinsengumi appartenant respectivement aux Impérialistes et aux Shogunats. Ceux-ci pourront espionner et faire de la propagande ainsi que commettre des assassinats, de plus ils pourront pousser des armées ennemies à changer de camps afin qu’elles se rangent de votre côté ; de quoi faire de beaux coups à l’ennemi.
Comme à son habitude The Creative Assembly nous amène un Total War digne de ce nom. Les amateurs de Shogun 2 pourront relever de nouveaux défis tout en découvrant un gameplay assez différent des opus précédents, les autres pourront commencer avec La Fin Des Samouraïs. Pour la modique somme de trente euros, ce stand-alone riche en contenu est vivement conseillé à tous les stratèges en herbe.
Score: