Devant les risques de faillite de plus en plus imminents, le Haut-conseil pour l’avenir de l’Assurance-maladie (HCAAM) est sorti de sa réserve et vient d’adopter un avis présentant un certains nombres de préconisations à l’attention des politiques afin de stopper l’hémorragie. Pour les membres de cette institution, le débat doit être public.
Créé en 2003, le Haut-conseil pour l’avenir de l’assurance maladie (HCAAM) a pour mission de mener des réflexions et d’émettre des propositions en vue d’une meilleure connaissance des enjeux, du fonctionnement et des évolutions envisageables des politiques d’assurance- maladie. Face à la situation financière de l’assurance-maladie, cette instance a estimé qu’il était temps de tirer le signal d’alarme et que des décisions devaient être prises dans les plus brefs délais afin d’éviter les risques de banqueroute.
Depuis 2009, les déficits s’aggravent d’une année sur l’autre. D’après les membres du HCAAM, s’il n’est plus raisonnable de continuer à financer les dépenses de l’Assurance-maladie par
l’endettement, il est important de maintenir certains principes de bases, fondement même de l’assurance-maladie, telles que la solidarité entre malades et bien-portants, et la mise en place d’une
couverture pour tous et pour l’ensemble des soins.
Toutefois, le HCAAM estime qu’une réflexion de fond doit être engagée sur le fonctionnement de l’Assurance-maladie et que cette dernière ne peut se faire qu'au cours d’un débat public. Alors que
les recettes ont chuté, il faut trouver un moyen de réduire les dépenses tout en trouvant d’autres recettes afin de revenir, dans des délais assez brefs, à un équilibre financier.
Pour lutter contre les fortes dépenses liées au vieillissement de notre population et à l’augmentation du nombre de patients atteints de maladies chroniques nécessitant la présence de nombreux
soignants, les membres du HCAAM prônent une refonte totale du parcours de soins, fondée sur la qualité ...