Récemment, nous lisions ceci sur le schéma de développement :
« 1) Poursuivre et compléter la transition vers une économie de marché ;
2) Augmenter les efforts d’innovation ;
3) Privilégier les énergies vertes pour transformer le stress environnemental en opportunité de croissance et de développement ;
4) Élargir à tous l’accès à la santé publique à l’éducation et au travail ;
5) Moderniser et consolider le système fiscal ;
6) Intégrer les réformes structurelles aux modifications de l’économie globale afin de développer des relations positives avec le monde. »
C’est à peu près le programme de François Hollande à l’exception, curieusement, des points 1 et 6.
Car pour les socialistes,
- il s’agit de RÉDUIRE l’économie de marché et pas de la développer ;
- il s’agit d’ÉVITER les réformes structurelles qui adapteraient la France au monde…
C’est tout le contraste entre le dynamisme d’un pays jeune qui en veut et notre mentalité d’ayant-droits fonctionnarisés où il s’agit de conserver un Etat-providence datant d’il y a un demi-siècle sans rien y toucher. Car nous sommes en Chine communiste… et ce programme cité plus haut est extrait du tout dernier document du 27 février 2012 : ‘Chine 2030. Construire une société moderne à hauts revenus, harmonieuse et créative’. Ce rapport est signé par le Directeur du Centre de Recherche du Conseil des Affaires d’État, Li Wei avec la Banque mondiale. La Chine communiste assume la mondialisation et son rôle de puissance – pas la France frileuse de François Hollande. Pourquoi ?
Une fois de plus, référons-nous au rapport chinois. Il y est écrit textuellement que : « Le groupe qui résistera le plus aux réformes sera, sans conteste, celui des intérêts corporatistes, tels que les entreprises en situation de monopole sur leur marché, les groupes, institutions ou personnes qui bénéficient de privilèges particuliers ou de traitements préférentiels rendus possibles par l’actuel fonctionnement du pouvoir et des institutions ». C’est le cas en Chine, c’est évidemment le cas en France.
Sauf que la Chine communiste a le « courage » de pointer du doigt ces profiteurs, tandis que notre pauvre Cour des comptes a beau s’époumoner, la caste fonctionnariale et corporatiste s’en fout !
Mais il n’y a pas que les fromages, il y a aussi les populistes. En Chine aussi. Bo Xilai a été limogé début mars du gouvernement de Chongqing. Très démagogique chef du courant conservateur au sein du PC, il avait le populisme maoïste. Ce Mélenchon chinois a été viré sans état d’âme par le courant central qui promeut les réformes organisées.
- une grande ambition : replacer la France dans le monde…
- et un courage : celui de faire fondre les fromages.
Pourquoi ne se mettrait-il pas à l’école asiatique, qui marche tellement mieux que la sienne ?
François Danjou, L’ANP 2012, testament politique de Wen Jiabao, QuestionChine.net
De la médiocrité de l’offre politique