C’est le cas pour le stop-and-go fiscal, désastreux pour le solaire, du fait de son insécurité juridique. Souvenons-nous également de la fameuse taxe carbone, qui devait faire peser l’essentiel
du coût de la pollution sur les foyers et ménages pour qui la voiture reste un outil essentiel. Véritable imbroglio fiscal, mité par une multitude d’exonérations diverses, elle n’aurait pas
concerné 93 % des émissions de gaz à effet de serre d’origine industrielle. Socialement injuste et écologiquement inefficace, elle aurait introduit une grave inégalité devant l’impôt et c’est au
nom de ce principe qu’elle a été censurée par le Conseil constitutionnel.
Le bonus/malus écologique et la « taxe pique-nique », qui pénalisait uniquement les consommateurs, ont fait l’objet d’une série de volte-face pour aboutir à un renoncement. Les revirements de
Nicolas Sarkozy et de son gouvernement ont là aussi rendu ces dispositifs caducs.
Cet empilement de mesures mal engagées a décrédibilisé dans l’esprit des Français toute idée de fiscalité écologique en la rendant illisible. La Droite depuis 10 ans a manifestement renoncé à la
développer.
Une véritable fiscalité écologique reste pourtant à construire : celle d’une nouvelle vision de la répartition des richesses, essentielle pour assurer la justice sociale et pour engager la
transition écologique de notre système productif.
Source : Jeunes avec Hollande