Les rapports que nous entretenons avec la télévision sont particulièrement mystérieux et relèvent de l’intime, chacun y projetant ses désirs, ses phantasmes et ses aversions. Tel programme sera ignoré sans même avoir été vu une seule fois, sur une simple intuition, tel autre sera avidement dévoré pour la même raison. Mais ce qui était vrai hier, ne le sera pas obligatoirement demain.
Prenons le cas de Monk. Il y a peu de temps encore, j’étais comme certains d’entre vous, j’ignorais complètement qui était Monk, pour être plus précis, au fil du zapping j’étais bien tombé une fois ou deux sur cette série américaine mais quelques secondes à peine de visionnage m’avaient suffit pour la ranger au rayon des âneries les plus débiles. Je pensais l’affaire close mais Cold Case aurait dû m’enseigner que rien n’est jamais définitivement classé. La preuve.
Il y a moins d’une semaine, toujours ce sacré zapping, je tombe une fois encore sur la série et là, allez savoir pourquoi, peut-être qu’à cet instant précis la mimique du comédien a retenu mon attention, toujours est-il que ma main s’est immobilisée sur la zappette laissant l’épisode se dérouler, un peu, beaucoup, énormément, bref jusqu’à son épilogue. Je ne le tairai pas plus longtemps, ce fût le coup de foudre. Depuis je suis mordu grave. J’ai un peu honte, car ce n’est pas une série haut de gamme qui valorise le téléspectateur, on n’en ressort pas plus intelligent, tout est simplet là-dedans, mais…
Tout l’intérêt réside dans le personnage qui donne son nom à cette série policière, Monk, un consultant privé de la police de San Francisco. Non pas un beau mec roulant des mécaniques et prêt à faire le coup de poing, mais un type plutôt falot affligé de nombreux troubles obsessionnels compulsifs et autres phobies qui le rendent complètement désopilant. Son obsession des microbes, son petit mouvement d’épaule que Sarkozy lui a piqué, j’en pleure de rire, ou presque. Il s’agit là du seul ressort qui m’attire et me fascine dans ce programme, c’est peu mais c’est aussi énorme.
Pour ceux qui seraient intéressé par cette série, en voici la fiche technique et le résumé :
Monk est une série télévisée américaine en 125 épisodes de 40 minutes, créée par Andy Breckman et diffusée entre le 12 juillet 2002 et le 4 décembre 2009 sur USA Network. En France, la série a été diffusée du 22 mars 2003 au 18 avril 2010 sur TF1 et depuis elle est régulièrement rediffusée sur cette même chaîne et sur TMC. En ce moment, j’en choppe un ou deux épisodes entre 18h et 20h30 sur TMC en fonction de mes disponibilités. La chanson du générique, It's a Jungle out There, est écrite et interprétée par Randy Newman.
Adrian Monk (joué par Tony Shalhoub) naît en 1958 à San Francisco. Son frère Ambrose (joué par John Turturro, pas moins) et lui ont une enfance plutôt malheureuse. Ils reçoivent tous deux une éducation très stricte, surtout de la part de leur mère, qui refuse tout contact physique avec ses enfants. Le départ de leur père, alors qu'ils sont encore très jeunes, ne fait qu'aggraverla situation. Adriandéveloppe alors de nombreux troubles obsessionnels compulsifs et autres phobies.
À l'université, Adrian tombe rapidement sous le charme de Trudy Ellison, une jolie jeune fille blonde qui deviendra ensuite sa femme. Il intègre la police de San Francisco où son intelligence et son impressionnant sens de la déduction en font un policier hors pair. Adrian vit à ce moment les plus belles années de sa vie.
Hélas, un terrible événement vient briser ce bonheur. Le 14 décembre 1997, sa femme Trudy Ellison est victime d'un attentat à la bombe alors qu'elle est au volant de sa voiture dans un parking souterrain. Monk ne s'en remettra pas. Ses troubles s'accentuant, il est alors démis de ses fonctions, n'étant plus apte à exercer. Adrian vit alors une période noire où seuls son infirmière personnelle Sharona Fleming (toujours prête à dégainer une lingette propre pour que Monk s’essuie les mains dès qu’il a été en contact avec quelque objet) et son psychiatre, le soutiennent et l'aident à s'en sortir.
C'est ainsi que quelques années plus tard, Monk reprend du service en tant que consultant privé de la police de San Francisco. Adrian cherche désespérément le meurtrier de sa femme, le seul homicide qu'il n'ait jamais réussi à élucider. Après tant d'années de recherches et d'espoir, cette affaire reste un mystère pour lui...
Tous les épisodes sont construits sur le même mode et se concluent par une phrase rituelle, « Voilà ce qui s'est passé » quand Monk révèle le nom et le mode opératoire de l’assassin.
Monk par johnsmith15