L'univers impitoyable du patinage artistique vient d'accoucher d'une nouvelle
affaire. Deux demoiselles, nommées Didier, mais sans lien de parenté, sont prêtes à s'écharper jusque devant les tribunaux pour avoir l'honneur de tâter de la glace aux
championnats du monde de Göteborg la semaine prochaine. D'un côté, Candice… Didier, sélectionnée par la Fédération des sports de glace pour représenter la France en Suède. De l'autre Gwendoline…
Didier, qui conteste ce choix au motif qu'il ne respecterait pas le parcours de sélection établi en début de saison. Au milieu, Didier… Gailhaguet, président de la FFSG, fédération où,
décidément rien ne se passe jamais comme ailleurs.
La Fédération française des sports de glace, c'est un peu Dallas au royaume des pingouins. Un nid de guêpes, où
l'on ne sait jamais d'où viendra le prochain Scud. En l'espèce, la valse des trois Didier relève de la routine dans cette sympathique maison, où les
entraîneurs, les juges, les athlètes et leurs parents sont toujours prêts à entrer dans la ronde des malfaisants. Classements internationaux arrangés, sélections "à la gueule du client", petites
mesquineries et gros scandales font partie d'un décor, où chaque saison le grotesque le dispute au mauvais goût. Cette fois, ce sont les demoiselles qui occupent le devant de la scène…
Il était temps, car depuis quelques années on se demandait s'il existait encore des patineuses en France. Un niveau pitoyable
prive en effet nos ballerines congelées de toute exposition en compétition mondiale ou continentale depuis que Surya Bonaly a décidé d'aller rebondir ailleurs. Spécialités de nos représentantes,
dont j'ai renoncé à retenir le nom depuis la trop tendre Laetitia Hubert : la glissade les fesses sur la glace et les combinaisons de sauts avortées. Les filles ont donc du retard à rattraper.
Faute de talent suffisant pour briller au firmament international, elles prouvent au moins avec cette nouvelle affaire qu'elles ont déjà assez de caractère pour être procédurières. Faut bien
commencer par quelque chose, non ?