Arbofolia, arboretum national des barres, 45290 Nogent-sur-Vernisson

Publié le 28 mars 2012 par Unpeudetao

Arbofolia est un écrin naturel de 35 hectares situé à une heure et demie de Paris, qui réunit près de 2 500 espèces majestueuses, rares et insolites. La collection de l’Arboretum est l’une des plus complètes en Europe, et l’une des plus importantes au monde.

Le domaine des Barres, d’une superficie de 283 hectares, est une ancienne propriété de la famille De Vilmorin. Philippe André de Vilmorin, considéré comme le précurseur de la génétique forestière, acquiert le domaine en 1821. Il plante de nombreux peuplements destinés à la « culture comparative sur un même terrain des arbres dont il s’agit de constater la différence ou l’identité ». À sa mort, en 1862, ses héritiers cèdent ses plantations à l’administration forestière qui va implanter une pépinière centrale ainsi qu’une école primaire et secondaire de sylviculture. Constant Gouet, premier directeur en 1873, crée Arbofolia en plantant côte à côte, sans ordre déterminé, des espèces d’arbres et d’arbustes essentiellement d’origine américaine et méditerranéenne. À la fin du XIXe siècle, Maurice de Vilmorin, héritier de la partie est du domaine, dessine un parc autour d’un nouveau château (1894) et se consacre à une collection systématique d’arbustes (frutices) ou fruticetum.

Depuis le 1er janvier 2009, c’est l’ONF qui assure le suivi scientifique de l’Arboretum des Barres.Son immense richesse fait de lui un outil dendrologique incontournable, apportant souvent son concours à des études portant sur l’identification ou la classification botanique d’espèces ligneuses. Des études qui sont conduites par l’Arboretum, ou en collaboration avec d’autres partenaires scientifiques (INRA, CNRS…). L’Arboretum est aussi une source importante de végétaux, utilisée par des organismes scientifiques publics et privés pour des recherches biomédicales, des recherches sur les pollens, ou encore des recherches iconographiques. L’Arboretum est un conservatoire génétique original abritant, dans leur aire d’origine, un grand nombre d’espèces en danger ou menacées.

Riche d’espèces très anciennes, Arbofolia a permis de mieux cerner le comportement et l’adaptation d’espèces introduites. Certaines ont été diffusées dans les parcs et jardins, et d’autres ont fait l’objet de production de «pieds mères» destinés aux horticulteurs et professionnels. Chaque année, Arbofolia introduit des arbres et des arbustes nouveaux, à partir de sources génétiques sauvages. Il fait ainsi face à l’appauvrissement de ses collections lié au vieillissement naturel ou à des excès climatiques. L’excédent des pépinières de Arbofolia est en partie commercialisé, permettant au public d’acquérir des plantes peu connues.

« Continentalis »…
Le promeneur découvre des arbres qui datent de 1873. Leur nom est à lui seul un voyage dans le monde et dans le temps des arbres : le sapin d’Espagne, le Cèdre de l’Atlas, le Ginkgo Biloba d’Asie, le Cyprès d’Arizona…
La collection Euro-Américaine présente les sujets les plus vieux et les plus spectaculaires (Séquoias américains de 46 mètres de haut, Thuya géant). En automne, c’est la collection à dominante asiatique qui retient l’attention avec ses superbes érables.

« Classifica »…
Odeurs, couleurs, formes, dans cette collection, tous les sens des promeneurs sont éveillés, en toute saison : au printemps, c’est la force du parfum et des couleurs des Glycines, des Magnolias, des Azalées et autres Chèvrefeuilles, et les transformations au mois de mai de l’arbre aux mouchoirs.
À l’automne, les parfums suaves de l’Arbre au caramel et de la Viorne sont étonnantes.

« Bizarretum »…
Tout est surprise sur le chemin de cette collection qui date de 1941. En quelques exemples, l’expression du Séquoia « pleureur », l’étrangeté de l’arbre aux 80 troncs ou des Hêtres tortillards ou des Genévriers rampants.

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 En savoir plus, le site :

http://www.arbofolia.com/