The Mars Volta
Noctourniquet
On sentait déjà avec l’album précédent, Octahedron, que les Mars Volta avaient passé le trip des longs jams échevelés de 15 minutes pour ramasser un peu plus leurs chansons. Ça se confirme avec Noctourniquet, dont la plus longue pièce fait à peine (sic) plus de 7 minutes. Ça ne veut pas dire que le quintet texan se soit assagi. The Mars Volta fait toujours bande à part dans sa catégorie Rock cosmico-déjanté. Omar Rodriguez-Lopez, guitariste extraordinaire et principal maître-d’oeuvre de la musique, est un génie ignoré. Encore un maudit bon album de The Mars Volta.
D’autres sorties d’intérêt des deux dernières semaines :
Demdike Stare
Elemental
Elemental est la somme de quatre vinyles sortis séparément au cours des mois de décembre et janvier derniers. La musique de ce duo anglais est assez difficile à décrire. Disons qu’il s’agit d’une forme d’ambiant exploratoire généralement minimaliste mais qui chire vers l’abstraction par moments. Ça peut être austère au début mais quand on s’y plonge c’est plutôt fascinant. Si vous aimez, Tryptych (2010) est aussi fort intéressant.
Lee Ranaldo
Between the Times & the Tides
Quand j’entends parler de Sonic Youth, 9 fois sur 10 c’est à propos de Thurston Moore ou Kim Gordon. On oublie trop souvent Lee Ranaldo, co-fondateur du célèbre groupe newyorkais et artiste solo fort intéressant lui aussi. Cet album, de facture folk-rock, se situe quelque part entre Sonic Youth, Thurston Moore solo et R.E.M. (surtout grâce à sa voix presque identique à celle de Michael Stipe). Simple et fort agréable.
Half Moon Run
Dark Eyes
Premier album d’un trio montréalais qui commence à faire pas mal jaser de lui. Avec un son pareil, espèce d’amalgame de Radiohead, Fleet Foxes et Other Lives, on devine rapidement pourquoi. Après avoir écouté l’album une première fois, j’avoue que le buzz est pas mal justifié. Sans être d’une originalité à crever les tympans, Half Moon Run fait de la très bonne musique. Le groupe est au Cercle, à Québec, le 5 avril prochain.
Meshuggah
Koloss
Quand j’entends du Meshuggah, j’imagine une pluie d’enclumes en fusion sur un 18 roues en béton armé fonçant sur un tank nucléaire. Meshuggah combine à la perfection deux ingrédients que l’on retrouve trop peu souvent chez les bands du genre : brutalité et sophistication. Là-dessus, Koloss me satisfait au moins autant qu’obZen, sorti il y a déjà 4 ans. Étonnant!
Dumas
L’heure et l’endroit
On aime tous Dumas mais moi il m’a déçu avec L’heure et l’endroit. On n’y retrouve pas la magie des mélodies de Traces et, je sais que ça ne devrait pas être un critère, mais seulement 35 minutes de musique?? Pour un musicien généralement aussi prolifique, ça tient presque de l’EP. Je n’abandonne pas Dumas en raison de ses réalisations antérieures mais je vais probablement passer outre celui-ci.
Madonna
MDNA
Madonna s’est encore une fois payée une « trâlée » de méga-producteurs, djs et arrangeurs pour son nouvel album, le premier depuis Hard Candy il y a 4 ans. À entendre les extraits sur iTunes, ce devrait être un beau plancher de danse de 80 000 personnes en septembre prochain sur les Plaines.
The Shins
Port of Morrow
Entre Wincing the Night Away (2007) et Port of Morrow, le leader des Shins James Mercer a collaboré avec Danger Mouse sur l’intéressant projet Broken Bells (vous vous souvenez sûrement de l’irrésistible « The High Road »). Cette pause lui a donné du tonus car Port of Morrow déborde d’une belle énergie indie-pop. Un beau bonbon pas trop sucré.
Lisa Leblanc
Lisa Leblanc
L’artiste se décrit de la façon suivante sur son site web : « Moi, Lisa LeBlanc, je joue du folk trash. Je suis une Acadienne qui roule ses « r », qui aime se moquer d’elle-même, qui écrit des textes sans trop de froufrous et qui est tannée de chanter des chansons de fi-filles! ». Vu le buzz actuel, j’ai l’impression qu’on n’a pas fini d’entendre parler de cette fille du Nouveau-Brunswick.