Les postulants aux champs éoliens offshore affûtent leurs arguments. Le consortium constitué autour de GDF Suez a promis de créer 6 000 emplois s’il était choisi à l’issue du premier appel d’offres français en faveur de l’éolien offshore.
C’est Gérard Mestrallet, PDG de GDF-Suez, qui l’affirme: «Cela représente 6.000 emplois directs et indirects durant la phase de construction». Le consortium réuni autour du géant gazier prévoit de créer une base d’une cinquantaine d’hectares sur l’ancien quai aux transatlantiques au Havre. A partir de ce site serait organisé l’aménagement des champs d’éoliens offshore au large de Courseulles-sur-mer dans le Calvados, de Fécamp et du Tréport en Seine-Maritime.
Deux usines Areva, l’une pour la fabrication de pales et l’autre de nacelles, et une troisième de Vinci pour réaliser une partie des fondations, seraient également prévues.
En tout, le consortium pourrait investir de 2,5 à 3 milliards d’euros par site, chaque site étant composé d’environ 125 éoliennes fournissant de 600 à 700 GW, autant qu’un réacteur nucléaire.
«Il ne s’agit pas simplement de répondre à un appel d’offres mais aussi de créer une filière industrielle dans un secteur appelé à croître fortement», a déclaré Luc Oursel, PDG d’Areva et partenaire du projet. Il a toutefois précisé: Il n’y aura pas de base industrielle en France si nous n’obtenons pas au moins deux champs».