Le soir même, elle n'a rien trouvé de mieux que de se faire éventrer son sac à main au cutter en pleine rue... et se faire piquer son porte-monnaie. Du grand art. Le sac était rempli de bric-à-brac, et ils ont trouvé immédiatement trouvé ce qu'ils cherchaient.
Évidemment, cet incident est arrivé pile-poil le lendemain du jour où j'avais réussi à retirer une grosse somme d'argent d'un coup pour nous 2 (environ 300 euros au lieu des 80 habituels, pour la même commission. Vive la City Bank). Butin : environ 150 euros.
Pour résumer : faites gaffe aux pickpockets, ils sont vraiment très forts.
Pour en revenir à la pagode des parfums, lieu du roulé-boulé, l'excursion à la journée ne fut pas de tout repos.
Nous avons d'abord dû faire 2 heures de bus pour rallier ce complexe de pagodes situé à 60 km au sud-ouest d'Hanoï. Oui vous avez bien calculé, vitesse moyenne de croisière 30km/h, quoique avec l'arrêt obligatoire de 30mn dans un grand magasin d'artisanat ça fait plutôt dans les 40, et ça suffit largement vu l'état des routes.
A l'arrivée, nous avons compris l'ampleur du fameux festival bouddhiste dont j'avais entendu parler sans vraiment penser aux conséquences pratiques. D'après notre guide, le site pouvait voir venir jusqu'à 500 000 personnes par jour le week-end... et nous étions samedi. C'est un euphémisme de dire que nous n'étions pas les seuls. Pendant le trajet en barque jusqu'au site nous avons eu droit à au moins une centaine de « helloooo ! » enthousiastes des pèlerins locaux matinaux qui étaient déjà sur le chemin du retour.
Le nombre impressionnant de barques sur le débarcadère laisse augurer de la cohue sur le site
Sur le chemin entre le débarcadère et l'entrée sur le site, une enfilade de restaurants que pour une fois, j'étais contente de ne pas pouvoir tester.
Notre récompense après la montée de quelques marches :
C'est après que ça se corse. Les escaliers continuaient, continuaient, jusqu'en haut de la montagne, il crachinait, et j'étais chaussée d'une paire de tongs... qui menaçaient de rendre l'âme d'une minute à l'autre. En bonne pèlerine, j'ai quand même voulu grimper à pieds et pas en funiculaire (trop simple). Ceci dit c'est Mounich en tennis qui a fait le roulé-boulé et pas moi. Aucune justice en ce bas monde.
mes pieds crottés auront eu le mérite de provoquer l'hilarité des Vietnamiens. L'un m'a dit entre 2 éclats de rire « you look like Vietnamese farmer »
Sur le chemin parsemé de pagodes, j'ai enfin compris à quoi servent les faux billets (dollars, dongs...) qu'on voit dans un magasin sur 2 à Hanoï.
Au sommet de la montagne, THE grotte de Huong Tich, point d'orgue du pèlerinage.
Alors là, c'était carrément la cohue. Claustrophobes et ochlophobes s'abstenir. C'est parti pour un grand bain de foule dans la pénombre.
Je vous rassure, nous avons tout de même pris le téléphérique pour descendre... On avait pas trop le choix vous me direz, sinon on aurait raté la barque et le bus.
Retour sous la pluie également.
Revenons-en maintenant au premier verbe du titre de ce post : à Hanoï, qu'est-ce qu'on boit ? De la « bia hoi » à moins de 50 centimes (cf post 73)sur des tabourets en plastique, mais surtout du CAFÉ (enfin... ca phê) digne de ce nom!! Ahhh, qu'est-ce que ça fait du bien d'en avoir du bon après les 2 semaines de Nescafé en Thaïlande ! Mais attention, cœurs sensibles s'abstenir ! Un vrai café de cow boy, à côté, l'espresso italiano passe pour de la pisse d'âne. C'est tellement épais qu'on dirait un sirop. Moi je l'aime « sua nong », c'est-à-dire chaud avec du lait concentré sucré qu'on te met dans le fond, et c'est à toi de mélanger.
Quand c'est fait dans les règles de l'art, on te le fait sous le nez. Il faut un peu de patience mais ça vaut le coup d'attendre. C'est assez cher (en général aux alentours d'un euro) mais tellement bon...
Ceci dit ça arrive parfois de se faire servir de l'infâme Nescafé... rageant.
Avant de partir j'ai fait le plein... j'ai pris le meilleur, celui qui passe par les crottes non pas à papi mais de belette (cf post 74 pour une explication plus détaillée).
Je réitère l'invitation (à laquelle personne n'avait répondu la dernière fois, bande de poltrons culinaires) à prendre un café chez moi... A boNN entendeur !