Quelles déductions après 2 GP ?

Publié le 27 mars 2012 par Khymo1 @actumoteurs

© Getty Images / Red Bull

3 semaines d’essais à Jerez et Barcelone, un GP atypique comme l’Australie, et un GP « classique » mais perturbé par les éléments. Des conclusions fermes ne peuvent s’imposer dur comme pierres, mais des pistes de réflexions et un nivellement des écuries apparaît toutefois. Regardons, team par team.

1/ Mac Laren Mercedes

Sans conteste la meilleure voiture de ce début de saison. Un Hamilton plus volontaire, plus courageux, et un Button au sommet de son pilotage: Fluide, coulé, enchaînant les tours avec une étonnante régularité. Un bémol, cependant, à l’écurie si bien huilée: Les arrêts aux stands sont longs, il y a souvent des petits problèmes, et résultat quelques centièmes de perdus sur une course. Ce qui pourrait coûter cher, très cher. Doit travailler sur ce point pour avoir de fortes chances d’être titrés aux constructeurs.

2/ Red Bull Renault

Assurément pas à leur niveau de l’an passé. Ajoutez à cela un soupçon de malchance, et ça fait un début de saison cahin-caha. Néanmoins la 2ème force du plateau, malgré des problèmes de balance au niveau de certains gommes. Le moins bon ? L’énergie perdue par Horner pour essayer d’interdire un système ( celui des Mercedes ) qui pourtant ne pointent qu’au 9ème rang. Une « faiblesse » psychologique de Vettel qui déteste être derrière, et qui rend son image moins sympathique vis à vis des fans. De menus défauts certes, mais qui, en ce début de campagne, leur coûte la 1ère place.

3/ Ferrari

Une écurie, qui, si Fernando Alonso n’était pas là, se battrait cette année au niveau des Caterham. Une voiture agressive, trop complexe à développer, manquant de vitesse max et de grip. Même l’Espagnol doit piloter à 200 % pour en extraire quelquechose. Certes, il y a la victoire à Sepang. D’accord, mais bien peu ont le talent du Taureau des Asturies. A vrai dire, hormis Räikkönen, Vettel voire Button. Je n’en vois pas d’autres dans le peloton. Attendons la F2012 MkII pour voir ce qu’il en est. Massa fortement en danger.

© Sauber

4/ Sauber Ferrari

Hallucinant début de saison. Une équipe sérieuse, propre, et qui conçoit ses voitures en Suisse. Une trouvaille ingénieuse sur le train arrière que Horner et Newey se sont empressés de copier sur la RB8. Une future star, Sergio Pérez, qui sans son incartade hors piste aurait mis à genoux le Taureau des Asturies ET le Cheval Cabré. Un des meilleurs Japonais en F1. De plus, ayons bien présent à l’esprit que Peter Sauber est un découvreur de talents : Räikkönen, Massa, Pérez aujourd’hui. Des grands ont piloté pour lui comme Alesi ou Herbert. Le « moins »? Pour continuer les résultats cette année, va falloir trouver un sponsor en plus pour faire évoluer un tant soi peu les monoplaces jusqu’en fin de saison, au contraire de l’an dernier. A surveiller de près, car cette « petite » écurie pourrait bien créer de plus grosses surprises cette année.

5/ Lotus Renault 

Comme sa 5ème place ne le montre pas, certainement la 2ème meilleure voiture de cette nouvelle campagne. Une E20 équilibrée, rapide, et stable. Un Räikkönen époustouflant après deux années de pause, qui aurait certainement pu jouer la victoire sans ces 5 places de pénalité dues à un changement de boite de vitesses. C’est le défaut de l’équipe, à corriger, la fiabilité. Un point d’interrogation concernant Grosjean : Rapide, à l’aise (peut être trop?), se retrouve pour la deuxième fois dans le gravier. Doit être encore plus attentif, et travailler sa gestion du « trac » entre guillemets. Le team Lotus peut faire de très belles choses cette année. Colin Chapman serait fier de cette E20.

© Sutton / Force India

6/ Sahara-ForceIndia Mercedes

Un peu l’écurie de ventre mou. Personnellement, déçu du début de saison de ces monoplaces, qui en fin d’année dernière avaient beaucoup progressées. Pas vraiment de points faibles, au contraire. Mais pas de points forts. Certainement un manque de moyens financiers grèvent un peu cette écurie. Attendons de voir le GP de Chine.

7/ Williams Renault

Impossible de ne pas penser à la grande écurie Williams lorsqu’on lui colle le losange derrière. Un moteur qui semble avoir apporté de l’air frais à un châssis qui semble lui bien né. Un Senna à deux visages: Moyen sur le sec, mais impérial sous la pluie, comme son illustre oncle. Cette écurie va monter en puissance toute l’année, et pourrait bien devenir l’artisan d’un retour victorieux. Ce qu’il faut faire en plus? Les pilotes doivent corriger deux petites choses: Chez Maldonado, calmer son énervement au volant, une meilleure gestion du stress. Quand à Senna, doit se concentrer sur sa gestion des sets de voiture, pas toujours appropriés. Mais ça fait du bien de voir une Williams Renault marquer des points.

8/ Toro Rosso Ferrari

Super petite « Minardi ». Une voiture qui semble bien née, avec des pilotes qui en veulent et qui savent scorer, bien que jeunes. En réel progrès depuis l’an passé. Le bémol? Une monoplace pas assez rapide en qualifs. Mais qui contre balance tant en course. Peut être celle des monoplaces qui finit le mieux ses courses. La Toro Rosso est comme un diesel: Faut le temps que ça chauffe. Et une fois chaud, c’est quand même en lutte avec les 8 premiers. Bon début.

9/ Mercedes AMG Pétronas

Une grosse déception. Une trouvaille technique géante, mais dont tout le bénéfice est fichu par terre à cause d’un problème récurrent chez les Flèches d’Argent: La gestion des gommes Pirelli. La voiture dépouille littéralement ses pneumatiques de toute bonne volonté, et le temps gagné en ligne droite et avec le Fduct est perdu au double en course.

C’est un gros problème, d’autant plus que les sponsors s’impatientent à présent. Il semblerait néanmoins que la marque à l’étoile refuse les Pirelli, quelqu’ils soient. Etrange.

10/ Caterham Renault

En deça de ce qu’on pouvait attendre. Dommage, car l’équipe est motivée, et a fait beaucoup de progrès depuis l’an passé. Attendons un GP sous le sec et au déroulement normal pour voir si cette voiture a raccroché le wagon du « milieu de plateau ».

© LAT / Marussia

11/ Marussia

A sa place. Semble en meilleure posture que l’an passé, mais bon, avant dernier, tout est relatif. Souffre peut-être des nombreux changements de nom, de managers, de techniques… Un peu plus de stabilité ne nuirait pas.

12/ HRT

Le manque flagrant de moyens pose la question de savoir ce que les Espagnols font ici. Pas besoin d’être médium pour savoir quelle sera la place finale de cette écurie. Avec une monoplace tenant plus génétiquement d’une GP2 que d’une F1, impossible de faire mieux. Que faire? Embaucher un super commercial qui saura convaincre un sponsor d’amener de l’argent frais, au moins pour faire évoluer la HRT au niveau de la Marussia. Parce que là, c’est vraiment médiocre.

Pneus Pirelli:

Des gommes bien plus résistantes et motrices que l’an passé, mais dont le comportement, du coup est intimement lié à la monoplace qui les chausse. (Chez Sauber elles semblent inusables alors que chez Mercedes elles sont « fumées » en quelques tours ).