Par Monsieur Z.
Les mauvaises langues s’en sont pris à Nicolas Sarkozy pour ses « paroles malheureuses » (sic) lorsqu’il a qualifié Abel Chennouf, le militaire assassiné par Mohamed Merah de musulman d’apparence. Ils n’ont absolument rien compris !
Sur ce coup là, notre président était candide, pas candidat. En ce moment, les Français sont un petit peu ennuyés dans leurs quotidien avec l’Islam et leurs idées sont embrouillées. Est-ce que l’Islam fait des tâches sur le tissu républicain ? Est-ce que ça part au lavage laïc ? Mais ils sont quand même très susceptibles ces musulmans etc. etc.
Soucieux d’achever son possible dernier mandat dans un rapprochement harmonieux entre les peuples, les religions et les ethnies, Nicolas Sarkozy a trouvé judicieux de créer des catégories pour mieux expliquer les choses à ses concitoyens voilà tout.
Un musulman d’apparence c’est donc quelqu’un dont vous pourriez croire qu’il est musulman, parce que quand vous le voyez ben… enfin il a le truc qui fait que… vous savez sur le… et les… Mais en fait non.
Attention ! Ne pas confondre toutefois avec l’ « islamiste d’apparence » cher à Marine le Pen pendant cette campagne. Là c’est plutôt quelqu’un dont vous pourriez croire qu’il est terroriste, parce que quand vous le voyez ben… enfin il a le truc qui fait que… vous savez sur le… et les… Et en fait boum !
Ne lapidons pas Nicolas Sarkozy. Inspirons-nous plutôt de la voie qu’il ouvre à notre imaginaire dans la sous-catégorisation finement descriptive de la population et déclinons tout cela à l’envi :
- Musulman d’appartement, à placer entre le rameur, le vélo et les plantes du même nom
- Musulman d’approche, pour expliquer la complexité de l’Islam progressivement
- Musulman d’ambiance pour agrémenter toutes vos soirées festives
- Musulman de rechange si vous les usez trop dans les débats et les discussions de comptoir
Cela fonctionne aussi avec les chrétiens et les juifs ! Personnellement je trouve tout cela furieusement tendance, pas vous ? N’hésitez d’ailleurs pas à poster en commentaires vos idées les plus folles, il n’ y a pas de limites à l’expression, du moins en apparence.