Vous rêvez depuis longtemps d’écrire un roman policier et de vous faire publier. Que devez-vous surveiller en premier lieu pour que votre récit fonctionne ? Son intrigue.
L’intrigue, c’est votre histoire résumée en quelques mots.
Exemple : dans L’homme aux cercles bleus, de Fred Vargas, le commissaire Adamsberg s’intéresse à un inconnu qui dessine des cercles bleus sur les trottoirs, la nuit, en y laissant des objets. Un jour, c’est un cadavre que l’on trouve.
Aidé par une photographe, le commissaire suspecte d’abord un aveugle, puis un professeur d’histoire très connu, enfin une vieille femme esseulée, pour découvrir finalement que la vieille femme a été tuée par le professeur qui la remplace en se grimant, et que la série de meurtres visait à dissimuler l’assassinat de la femme du professeur.
Vous voyez, en quelques lignes, on se retrouve avec une intrigue complexe, pleines de rebondissements.
Comment créer à votre tour un tel scénario ? En utilisant la technique des fausses pistes. Déterminez tout d’abord quel est le but de votre criminel, puis imaginez des coupables potentiels, et enfin ordonnez le tout du point de vue de votre héros qui doit résoudre l’affaire.
Évitez les invraisemblances, les anachronismes, et posez-vous toujours la question : est-ce crédible ?
Tout l’art du roman policier consiste à jouer avec l’attention de votre lecteur : semez des indices, cachez dans votre texte des indications subliminales, bâtissez une mythologie et surtout, ne copiez pas littéralement ce qui se fait déjà : soyez original, en puisant dans votre propre vie, vos obsessions, vos fantasmes et votre culture personnelle.