Par François Jarraud
Entre la fonction publique et les firmes capitalistes qu’y a-t-il ? Pour 85% des jeunes de 16 à 30 ans, rien ! C’est pour combler cette ignorance que les entreprises de l’économie sociale et solidaire (ESS) publient un “manifeste pour l’éducation”.
L’Esper publie les résultats d’un sondage réalisé auprès des jeunes de 16 à 30 ans. 88% d’entre eux ignorent le sens de l’expression “économie sociale et solidaire”. Mais, comme M. Jourdain la pratiquent. 85% sont d’accord avec les valeurs de ce secteur économique, par exemple l’idée que l’activité économique doit créer du lien social et de la solidarité.
Un manifeste. En pleine période électorale, face à l’Etat et au Medef, L’Esper veut se faire entendre, d’autant plus que, selon R Berthilier “l’Etat étrangle l’ESS”, par exemple les mutuelles de santé.Il publie un manifeste revendicatif destiné en premier lieu aux candidats à l’élection présidentielle mais aussi à l’intérieur du mouvement. Il comprend 10 engagements.
Mobiliser l’Education nationale. Le premier engagement c’est d’obtenir de l’éducation nationale une “semaine de l’ESS à l’école” et l’intégration de l’ESS dans les programmes. “”Il faut faire prendre conscience aux jeunes qu’il y a autre chose que l’économie capitalistique”, souligne R Berthilier. Les inviter à mettre en pratique nos principes, par exemple pour les voyages scolaires”. Pour cela R Berthilier a un atout dans sa manche : les entreprises du secteur peuvent accueillir des stagiaires et former les jeunes. Elles sont prêtes à s’engager sur ce point. En échange l’Esper attend de l’éducation nationale que les programmes scolaires prennent en compte l’ESS à chaque fois qu’ils évoquent l’économie. “L’ESS doit être intégrée à la formation initiale et continue des enseignants”, demande le manifeste.
Valoriser les enseignants engagés dans l’ESS. Des milliers d’enseignants participent déjà comme bénévoles ou salariés à l’ESS. Par exemple dans le sport scolaire ou les mutuelles. “Le savoir faire acquis dans nos organisations n’est pas reconnu par l’éducation nationale. Nous demandons qu’il y ait une reconnaissance des acquis de l’expérience”, demande R Berthilier. En attendant l’éducation nationale a entrepris une érosion régulière de ces postes en supprimant les détachements puis en diminuant les subventions de fonctionnements. “Le Medef a des armes pour se défendre et se faire connaître”, souffle R Berthilier. “A nous d’en faire autant”.
François Jarraud
Signer le Manifeste de l’Esper
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