Pas de panique ! Un internaute dit dans un commentaire, sans plus de précision, qu’il est dépassé et s’en va, et notre blog s’emballe… C’est pourtant tout à fait normal. La communauté qui se forme sur un blog ressemble un peu à l’auberge espagnole du proverbe : on y mange surtout ce que les uns et les autres y apportent. L’important est que chacun soit libre d’apporter ce qu’il souhaite, y compris si ce sont des critiques ! Alors n’hésitez pas à vous approprier davantage ce lieu si vous le souhaitez : pour faire un clin d’œil à un billet récent, j’en suis le gérant, non le propriétaire…
Je veux toutefois rebondir sur deux points :
D’abord, même si plusieurs d’entre vous semblent – comme moi ! – s’y habituer et y trouver un soutien à la prière, l’office que nous vous proposons cette semaine continue à dérouter. J’attire votre attention sur les explications proposées par le fr. Franck, du centre Istina, dans le commentaire 50 du précédent billet. Elles répondront à la curiosité de ceux qui, un peu perdus, souhaitent mieux comprendre ce qui se passe… Mais ce n’est pas obligatoire : on peut aussi se laisser porter. J’avoue que c’est plutôt mon cas.
Plus largement, les derniers échanges me paraissent riches sur un point autour duquel nous tournons depuis longtemps : comment parler de Dieu ? Ce n’est pas facile, ni sur un blog ni ailleurs. Il y a quelques semaines, beaucoup avaient témoigné de la difficulté de faire entendre, dans l’espace public, son témoignage de croyant. Nous avons certainement intériorisé cette réserve que notre environnement nous impose, et du coup nous ne sommes pas habitués…
Mais la difficulté vient d’abord de Dieu lui-même ! Il est tellement…si… bref, c’est un peu intimidant. On se dit que d’autres sont sans doute mieux armés pour exprimer ce petit quelque chose que nous avons cru comprendre, pour raconter ce que nous avons cru expérimenter de sa présence… Pour tout vous dire, même en faisant des études de théologie et en ayant choisi de me consacrer à dire Dieu, je ne trouve pas cela plus facile pour autant. Pour parler de Dieu, il n’y a pas de « professionnels » ; il y a des bonnes volontés qui s’acharnent à transmettre peu à peu, de moins en moins mal, ce qu’ils ont cru percevoir. J’y repensai ce matin, en lisant la méditation quotidienne. « Dieu, nul ne l’a jamais vu ». Nous le savons bien. Et pourtant, nous ne renonçons pas à ce désir de le voir face-à-face.
Une dernière chose : depuis le début de la retraite, je suis régulièrement bluffé par la qualité de nos échanges. Merci à tous.