«J’ai perdu le seul être au monde avec qui je pouvais converser même dans le silence. Voilà pourquoi je sens le besoin de ne pas me taire. Un hommage à la disparue? Elle n’y aurait pas cru. Nous avons longtemps pensé que nous étions réalistes, nous ne l’étions pas. Nous vivions dans un rêve qui vient de prendre fin. Nous avions des clichés, nos redites, mais nous savions être émus la plupart du temps. Rendre compte de ces moments? En serais-je capable? Les mots ne peuvent que suggérer les moments d’intense bonheur. Surtout que j’ai opté pour la pudeur.»
Un texte très intimiste, parsemé de souvenirs, empreint d’une grande et profonde tristesse, de cette sensibilité qui démarque l’auteur ; leur première rencontre, leurs voyages, leurs Paris, leurs enfants, leurs joies, leurs absences, leurs silences, un baume sur les j’aurais dû. « Je suis un survivant que l’on retrouve dans un monde qui ne lui convient plus.»