Reprenant la suite de mes articles de critique sur le thème « OBJECTIF MARS MAIS QUID DE SES DANGERS » !? , Je propose à mes lecteurs d’aujourd’hui une forme de délassement que j’intitulerai : » Comment partir en voyage interplanétaire ? ».Mon Candide de petit fils (s il en avait le temps, car les examens approchent à petits pas) me poserait la question sous cette forme ….. ; » PAPY on va supposer que tu disposes d’une sorte de GPS dans ta fusée qui t’indique en permanence la position de MARS dans le ciel et qu’il va te guider pour suivre sa trace comme un chien qui piste son gibier , jusqu’au moment où tu finis par tomber dessus , car la planète va t attirer quand tu seras tout près n’est-ce pas …. ? Et tu vas devoir actionner tes retro fusées pour freiner et ne pas t ‘écraser dessus…..Non ? »
Et bien non PIERRE, ce n’est pas du tout aussi FACILE ! Mais je te promets d’être simple et de faire court !
1 :QUITTER LA TERRE ?
Contrairement à ce que PIERRE pourrait en penser, le moment opportun ne correspond pas au moment où les 2 planètes sont face à face. Ne nous occupons pas tout de suite de la demande d’énergie. D’abord tous les corps se déplacent les uns par rapport aux autres ; la planète visée à l’instantT0 et localisée en x0, y0,z0 ,ne sera plus à ce rendez-vous lorsque le vaisseau coupera y arrivera ! Notre planète se déplace à la vitesse de 108 000 km/h dans sa course autour du Soleil mais Mars se déplace aussi ( un peu moins vite ,dans le rapport24,11/26 ,76) .
Donc la bonne idée consiste à déterminer la fenêtre de tir en tenant compte du mouvement des corps. L’engin spatial se dirigera ainsi vers un point de l’espace qui est totalement vide au départ. Notre fusée sera injectée sur une orbite solaire qui coupera au bon moment l’orbite de la planète visée. ( ma photo)
2 :OUI ! MAIS PARTIR D’ OU ?
Quand on sert d’une antique fronde à cordes , on n’ en prend pas des toutes petites mais les plus longues possibles compatibles avec notre bras !Et bien on va faire la même chose avec la Terre ! Lors du lancement, il est très important de tirer profit de la vitesse que fournit déjà la Terre lors de sa rotation sur elle-même et de sa révolution autour du Soleil. Le choix de notre base de lancement influera ainsi directement sur la quantité d’énergie à fournir. Ainsi un objet situé près de l’équateur se déplace à une vitesse de 1 650 km/h par rapport au centre de la Terre et par contre à une vitesse quasi-nulle s’il est près des pôles …Profitons-en pour nous montrer nationalistes et offrir notre base de KOUROU ,à l’équateur assez proche !
3 :UTILISER LES RESSOURCES DE L’ESPACE OU CELLES D’UN MOTEUR ?
Passons aujourd’hui sur les problèmes de moteur nécessaire à atteindre la vitesse de libération, c’est-à-dire la vitesse minimale théorique que doit atteindre notre fusée pour s’éloigner définitivement de la Terre. Si on veut se débrouiller uniquement avec les forces existantes dans l’espace ( et garder notre moteur et son carburant pour plus tard ) de quoi dispose-t-on dans l’espace ? Dans ce cas uniquement sans moteur , on ne peut utiliser que les lois de l’espace … C’est-à-dire une fois en orbite autour du Soleil ou avec les planètes qu’elle rencontre, notre fusée se déplacera grâce à la gravitation universelle… La stratégie consistera donc à profiter de l’attraction mutuelle des corps pour diriger et ajuster notre vitesse. Notre astuce sera d’ utiliser le principe qu’on appelle l’assistance gravitationnelle …..Lorsque notre engin passe à proximité d’une planète, comme il entre dans sa zone d’influence ,l’attraction qu’il subit a pour conséquence de le faire « aspirer » ” vers l’astre : sa trajectoire se courbe et sa vitesse augmente. Une fois qu’ il a contourné la planète , il s’en éloigne en perdant autant de vitesse qu’il en a gagné à l’arrivée. L a planète, a joué un temps le rôle de fronde ! En se déplaçant autour du Soleil, elle a communiqué une partie de sa vitesse à notre fusée …..
Bien entendu , tout ceci doit être calculé et suivi très précisément à l’avance afin que l’engin survole les planètes qu’il rencontre sans s’y écraser! La modification de vitesse et la déviation de la trajectoire de notre engin dépendent de la masse de l’astre survolé, de l’altitude du survol et de la vitesse relative à laquelle la manœuvre s’effectue. Si le survol s’effectue dans le même sens que le déplacement de la planète autour du Soleil, la fusée gagne de la vitesse. Si le survol s’effectue dans le sens inverse, elle perd de la vitesse.
POUR NE PAS TROP VOUS FATIGUER AVEC DE SI LONGS VOYAGES JE VOUS PARLERAI DEMAIN DES VOYAGES SPATIAUX LOW COST ….. EN CLASSE ECONOMIQUE SUR LES ORBITRES DE TRANSFERT DE HOHMANN…