les verts de rage d’en haut, les rouges de honte d’en bas…

Nous sommes nombreux à nous interroger parmi les militants trans-partis de la gauche alternative sur l’étrange stratégie de la direction d’EELV, que l’on doit se garder d’associer au sentiment partagé par les militants de terrain envers le Front de Gauche. En effet, c’est loin d’être l’avis de tous, comme par exemple ici, à Martigues. Comment cautionner en effet une attitude aussi agressive de la part de gens dits également “de gauche”, avec lesquels nous partageons sur le terrain certains combats ? Comment accepter ensuite d’être l’objet de critiques qui nous semblent plus virulentes envers nous qu’envers le Front national et l’UMP ?  A moins de considérer que les préoccupations écologiques soient la chasse gardée de ce parti, tout le monde ne peut qu’en souffrir. Et si pour seul exemple le drapeau du Parti de Gauche et à la fois rouge ET vert, ce n’est pas un hasard, qui a en outre emporté mon adhésion par là-même. Car je suis autant attiré par les considérations économiques et sociales qu’environnementales. Pour la plupart d’entre nous, dans ce parti, c’est un tout indissociable, ce n’est pas Corinne ou Martine qui me contrediront.

Les propos des cadres d’EELV les honorent d’autant moins qu’ils sont blessants pour ceux qui se battent tout autant qu’eux, au quotidien, pour les causes environnementales. Et je n’aimerais pas à rappeler ici un certain accord avec le PS par lequel il me semble qu’ils aient vendu leur âme au diable, puisque celui-ci ne prévoit même pas de consulter la population pour des choix énergétiques qui nous concernent pourtant tous. Et n’aimerais pas rappeler non plus  la contrepartie élective de cet accord en termes de circonscriptions, dont Madame Duflot, en particulier, profite largement. Serait-ce la raison essentielle de son acharnement ? Je préfère ne pas le penser… Mais d’autres électeurs potentiels éventuellement attirés par la cause pour laquelle nous nous battons ensemble auront peut-être moins de scrupules…

Ecolos, ressaisissez-vous, que diable ! Nous ne sommes pas une menace, mais un allié précieux. Du moins quand on n’a pas une vision carriériste de la politique, qui est une mosaïque.