La place Saint-Marc, entre toutes ses histoires, peut raconter celle de l'érection de l'Arbre de la Liberté, survenue le 3 juin 1797. Il était entouré de divers symboles relatifs aux arts et aux sciences et deux statues représentants l'une la liberté, l'autre l'égalité, qui tenaient en main une torche en train de brûler, toutes les marques de la tyrannie. La municipalité assistait à la cérémonie, avec l'Etat major français et de nombreuses troupes. On envoya prendre au pauvre ex doge Ludovico Manin les insignes ducales, c'est à dire la mozzetta (manteau), le corno (bonnet ducal à pointe arrondie) et le "beretto a tozzo" que l'on brûla au pied de l'arbre, avec le "Livre d'Or" . Un solennel Te Deum fut chanté par le vicaire général à la basilique Saint-Marc.La cérémonie terminée, libre cours fut donnée à la joie démagogique et l'on vit les hommes danser la Carmagnole autour de l'arbre, parmi lesquels des prêtres, et les femmes avec la tunique ouverte à l'athénienne, cou et poitrine découverts. La belle patricienne Marini Querini Benzon en était.Combien devait saigner le cœur des bons patriotes assistant à de telles bêtises et bacchanales honteuses.Anecdotes historiques vénitiennes" - 1897 -Giuseppe Tassini - Merci à Claude Soret pour ses traductions.
La place Saint-Marc, entre toutes ses histoires, peut raconter celle de l'érection de l'Arbre de la Liberté, survenue le 3 juin 1797. Il était entouré de divers symboles relatifs aux arts et aux sciences et deux statues représentants l'une la liberté, l'autre l'égalité, qui tenaient en main une torche en train de brûler, toutes les marques de la tyrannie. La municipalité assistait à la cérémonie, avec l'Etat major français et de nombreuses troupes. On envoya prendre au pauvre ex doge Ludovico Manin les insignes ducales, c'est à dire la mozzetta (manteau), le corno (bonnet ducal à pointe arrondie) et le "beretto a tozzo" que l'on brûla au pied de l'arbre, avec le "Livre d'Or" . Un solennel Te Deum fut chanté par le vicaire général à la basilique Saint-Marc.La cérémonie terminée, libre cours fut donnée à la joie démagogique et l'on vit les hommes danser la Carmagnole autour de l'arbre, parmi lesquels des prêtres, et les femmes avec la tunique ouverte à l'athénienne, cou et poitrine découverts. La belle patricienne Marini Querini Benzon en était.Combien devait saigner le cœur des bons patriotes assistant à de telles bêtises et bacchanales honteuses.Anecdotes historiques vénitiennes" - 1897 -Giuseppe Tassini - Merci à Claude Soret pour ses traductions.