#119 L’art et moi.

Publié le 13 mars 2012 par Victoireroset @victoireroset

Dimanche, j’ai profité d’un peu de calme pour tenter de me cultiver. Je suis directrice artistique de métier, et ce depuis quelques années déjà. Ce qui est terrible, c’est que quand on est étudiante, on se doit, culture oblige, de parcourir les expos parisiennes, les lieux tendances, de s’abonner à des revues d’arts ou de graphisme. La culture artistique au sens large est quelque chose d’indispensable pour exister dans ce métier.

Depuis que je travaille, il faut l’avouer, je ne trouve plus le temps de faire cela. Internet me sauve la vie parfois, google est mon meilleur ami. Cela me permet de me tenir informée gratuitement des nouveautés etc. Mais n’empêche, internet enlève tout plaisir d’arpenter les musées, de piétiner et de lire en corps 5 (les graphistes comprendront) les titres des oeuvres en poussant les vieilles avec leurs casques audio de visite guidée.

Tout cela pour dire que je me suis bougée à Beaubourg dimanche dernier. En fait je voulais aller à la Cinémathèque pour voir l’exposition Tim Burton, tant attendue depuis l’évènement Newyorkais au Moma. Une amie à l’époque m’avait prevenue qu’elle viendrait deux ans plus tard à Paris, alors imaginez l’attente incommensurable. (oui je suis une fan de Tim Burton, j’aurais peut-être l’occasion de vous en reparler). Trop de monde tue le monde, et comme j’allais bruncher rue Quincampoix (pour les non parisiens, sachez que c’est à 10 mètres du centre Pompidou), je me suis rabattue sur Matisse.

45 minutes de queue plus tard sous 35° et allégée de 13 euros, me voici en haut du centre Pompidou, avec une vue imprenable sur les toits de Paris. L’exposition s’appelle  ”Henri Matisse : Paire et séries“. Tout un programme. On nous annonçait une exposition majeure, l’une des plus importantes de l’année 2012 alors je me suis dit youpi, pour une fois que tu ne seras pas à la ramasse à tes diners de parisiens bourgeois cultivés amateurs d’art.

Au final, je ne vais pas vous faire un résumé de cette exposition, et encore moins vous la conseiller. Loin de moi l’idée de juger l’oeuvre d’ Henri Matisse, je me vois mal vous faire de la critique d’art sur quelqu’un qui est déjà jugé comme une figure emblématique du 20e siècle. Toujours est-il que j’ai détesté. 3 salles à peine d’exposition, le tout torché en 15 minutes montre en main. On ne découvre rien de nouveau si ce n’est des esquisses d’Henri Matisse, s’essayant à diverses interprétations d’une même scène. En gros vous avez à droite un croquis type dessin de maternelle, et à gauche une version plus aboutie, voire définitive type maternelle superieure. Bon j’imagine déjà les amateurs crier au scandale suite à mes propos, mais je vous laisse en juger par vous-même. J’ai un peu vécu ça comme une belle arnaque.

A côté se tenait l’exposition “Danser sa vie“. Même étage, même musée, mais pas de queue. Je me suis laissée tenter par celle-ci, rentabilisant un peu mon entrée au musée. La collection permanante je connais déjà (et pour le coup, elle est excellente), alors go pour la Danse. Alors même si cette expo ne s’approprie pas les faveurs du public, je vous la conseille vivement. Un véritable parcours à travers les époques d’une poésie très inspirante. J’en suis ressortie zen et … les pieds en compote.

Note pour plus tard : ne pas mettre de talons quand on se dirige dans les musées. 

Comme le dit ma chère Pénélope, ma vie est tout à fait fascinante, et c’est pourquoi je vous la raconte ici. En même temps il est 0h36, on est lundi soir, j’ai bossé jusqu’à 23h40, je peux bien vous raconter ce genre de choses, complètement inintéressantes au possible.

Morale de ce blabla totalement fascinant : les brunch c’est cool, les musées c’est moins cool. (surtout quand ils mettent le chauffage à fond et que les guichetiers ne savent pas dire bonjour)

Je vous bécotte sur les bancs publiques,

Victoire, votre muse hors des musées.


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