École des beaux arts et l’élection présidentielle 2012

Publié le 26 mars 2012 par Lilioto

L’enseignement dans les écoles des beaux arts des arts plastiques et des arts visuels dans l’enseignement supérieur est l’expression depuis deux ou trois décennies d'un retour fonctionnel, rationel et pédagogique de la tradition ringarde de l’académie des beaux Arts. Aujourd’hui, les écoles des beaux arts face à cette « élection du président » dans cette élection présidentielle 2012 devraient toutes être en grève générale contre cette globalisation culturelle néolibérale ou ultralibérale, donc contre ce gouvernement en place et ce n’est pas le cas !


L’apprentissage des arts plastiques est le fruit d’un savoir-faire et d’un enseignement global des savoirs. On apprend peu dans les écoles des beaux arts le savoir-faire qui est riche d’apprentissage comme celui des arts traditionnels comme la peinture ou la sculpture aux outils les plus contemporains comme la 3D, le web art, les arts numériques. On n’apprend pas aux élèves des écoles des beaux arts l’histoire des artistes mais un enseignement surfait de l’histoire de l’art. Les professeurs des beaux arts aptes soi-disant à enseigner aux beaux arts ne connaissent pas eux-mêmes cette histoire des artistes et la lutte millénaire de nos anciens pour défendre leurs droits, par exemple le droit à la signature de leurs œuvres d’art, leurs libertés de création bafouées par la religion dogmatique ou les dogmes politiques et économiques. On enseigne pas les dérives des artistes du futurisme italien avec Mussolini ou à cette complaisance d’artistes avec le nazisme en France comme avec les artistes peintres André Derain, Maurice de Vlaminck, Kess van Dongen et bien d’autres alors que certains de leurs collègues entraient en résistance en france ou avaient participé avec les républicains à la guerre civile en Espagne contre Franco… Il n’y a aucune résistance, aucune révolte au sein des écoles des beaux arts contre le petit milieu de l’art contemporain international ; un secteur marchand véreux hautement spéculatif soutenu par les institutions d’art contemporain comme les musées d’art contemporain en France et le ministère de la culture qui broient les nouvelles émergences artistiques alternatives d’artistes qui refusent de se mouvoir dans ce petit milieu de conflits d’intérêts et de délits d’initiés, le degré zéro de l’art et de la culture.


L’enseignement dans les écoles des beaux arts (sans majuscule), est un enseignement artistique de la servitude volontaire voir forcée comme sous les travers de l’académie royale depuis le 17e siècle. Cet enseignement artistique qui devrait être riche de créativité, des savoirs, des libertés et d’autonomie, a transformé l’artiste en un simple plasticien qui s’est vu déposséder des outils de sa propre monstration. L’artiste aujourd’hui est isolé de son public car des opportunistes : conservateurs et commissaires d’exposition ont la main mise sur les lieux d’exposition dont la gestion artistique devrait être aux artistes comme dans le théâtre, la danse, la musique, l’opéra, etc. 

Dans ces écoles des beaux arts, c’est un enseignement au rabais qui est offert aux élèves, au rabais comme la condition d’artiste en France qu’ils découvriront lorsque leur cursus supérieur sera terminé. Ce refus d’enseigner aux élèves leurs capacités d’autonomie et de résistance font d’eux des futurs artistes au RSA qui connaitront les affres, les inepties et les angoisses de l’insertion. Une insertion dans les mains de bureaucrates qui prennent les artistes pour des branleurs, des parasites sociaux et des crasseux de la culture.


Que dire enfin de ce mémoire exigé pour les diplômables en fin de cursus aux beaux arts ! C’est scandaleux ! C’est La preuve d’une main mise d’universitaires sur l’enseignement artistique, la main mise du royaume de l’expertise pédagogique technocratique et surtout l’obligation honteuse d’une retranscription écrite rationalisée et encartée dans un cadre répressif et totalement arbitraire (sanctionné par un diplôme). Ce mémoire d'étudiant artiste n’est que l’expression d’une allégeance et d’une obéissance obligées, imposées et exigées du futur artiste à cette oligarchie culturelle bureaucratique et technocratique dans ce petit milieu incompétent de l’art contemporain.


Cette retranscription écrite et obligatoire a déjà existé dans l’histoire des artistes, elle a été une contrainte obligatoire, un mode de coercition, un moyen de censure sous un certain dogme en France qui refusait à l’artiste le droit d’être artiste et surtout maitre de sa création artistique, libre de créer comme il l’entendait. Renouer avec cette tradition culturelle autoritaire et scandaleuse de la censure c'est prouver que nous vivons de nouveau sous un dogme et que nous subissons des dérives autoritaires de l'état au profit du marché et d'un petit nombre de profiteurs.


Nous vivons bien sous un dogme politique et économique aujourd’hui, la globalisation culturelle néo libérale et ultra libérale  (nommée mondialisation à tord) avec les travers de son industrie culturelle, son mode évènementiel populiste et clientéliste, ses magouilles, ses escroqueries, sa technocratie et bureaucratie culturelle au service des très fortunés collectionneurs d’art contemporain, et cette prédation spéculative sur les œuvres d’art qui dessert les artistes et ces étudiants dans les écoles des beaux arts, futurs artistes.


Les élèves des écoles des beaux arts face à cette élection présidentielle ne peuvent que répondre par une grève générale des écoles des beaux arts car leur avenir réside dans les tenailles d’acteurs culturels médiocres à tout les échelons du système culturel et marchand sous cette doctrine économique de l’art contemporain (art contemporain = une invention de marchands américains d’art). Les élus dans cette gauche néo libérale ou de droite, les technocrates culturels qui dirigent les institutions, musées d’art contemporain, Frac, Drac, Cnap, des commissaires d’exposition, des marchands d’art aux grands collectionneurs forment une coalition politique et économique, un consensus culturel pour une culture rétrograde et ringarde. L’opacité scandaleuse de la gestion de ces institutions d’art contemporain et l’opacité honteuse des sélections d’artistes sans appel d’offres ouvertes et publiques garant d’équité et d’égalité des chances, sera le quotidien de ces élèves de beaux arts en fin de cycle : futurs artistes.


Face à cet absurde mode de vie et de société voué au culte de l’obscur, de la technocratie culturelle érigée en oligarchie culturelle et à l’argent roi, l’artiste lili-oto a lancé après de nombreuses années d’activisme et de dissidence artistique le Web Art Politic. Vous trouvez sur la toile pour cette « élection du président », une élection absurde et débile, un blog que j’ai créé pour ma candidature virtuelle pour une non-élection du président de la république dans cette élection présidentielle 2012. Le lien est à copier ci-dessous dans votre navigateur.

Une candidature de l’absurde face à une économie et une politique de l’absurde. Votons virtuel, virtuel mais pas immatériel !


Candidat virtuel pour une refonte des écoles d’art en un enseignement digne de notre époque, libre et autonome, équitable, outillé et équipé des moyens nécessaires à l’apprentissage des savoirs et des savoir-faire indissociables. Des écoles des beaux arts débarrassées de cette main mise des opportunistes et des arrivistes de ce marché véreux et des institutions publiques, des écoles des beaux arts renouant avec l’histoire des artistes et non une histoire dogmatique et rétrograde de l’art, des écoles des beaux arts où l’enseignement est digne d’une revalorisation de la créativité et de la création artistique synonyme d’artistes libres et autonomes. D’artistes non au turbin mais libres de leurs passions et respectés dans l’espace public par des élus qui se comportent trop souvent comme des maquereaux.


Candidat virtuel pour la transparence systématique des institutions d’art contemporain, de la nomination d’artistes à leurs directions et de l’obligation par la loi des publications numérisées de leurs comptes, du montant des achats d’œuvres, dépenses de montage des expositions, la sélection publique, ouvertes et transparentes des artistes,  la publication publique des noms des membres de jury, la transparence totale sur l'utilisation des aides et des subventions dans les collectivités territoriales, la transparence totale des comptes de la maison des artistes et une refonte de sa mission, d’une publication de toutes ces données dans l’espace numérique accessibles à tous, nous artistes comme à tous citoyens.

Lili-oto demande le paiement obligatoire des droits de monstration aux artistes plasticiens dans les expositions, comme sont les salaires dument payés car obligatoires aux comédiens, aux musiciens et à tous ceux qui envahissent par leur création artistique par la scène ou par d’autres moyens l’espace public ou privé dans ce champ baptisé culture.


Lili-oto artiste candidat virtuel de l’absurde car cette élection du président est un choix politique de l’absurde qui écarte et chasse le citoyen ordinaire de ces propres envies et de ces propres désirs !

lien à copier dans votre navigateur du blog de lili-oto artiste candidat virtuel pour la non présidence de la république : http://election-presidentielle-2012.over-blog.com

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