Paris (presque) rouge de honte

Le PSG concède le nul et cède sa première place au terme d’un match une nouvelle fois très pénible. Plus qu’un mauvais jour, le PSG ne se donne même pas les moyens d’aller chercher le titre. Oui, Paris ne se fait pas mal et à force, va le payer.

Il y a eu les miracles de Dijon ou de Caen mais aujourd’hui Paris ne masque plus ses carences : il peine encore et toujours à faire du jeu et pire encore, son envie est clairement défaillante. Malgré le retour de Sissokho au milieu, le PSG a longtemps subi la tranquillité girondine. Obraniak, NGuemo ou Plasil ne vont vraiment pas très vite mais ne paniquent pas. Logique, le PSG ne presse jamais. Pas une course de harcèlement avant l’entrée de Matuidi qui, ne serait-ce que pour cela, semble indispensable.

Plus haut sur le terrain, les stars parisiennes n’ont pas beaucoup donné non plus. A commencer par un Pastore qui rate des choses tellement simples qu’on se demande s’il n’y a pas un problème de niveau. Nous avons beaucoup parlé de soucis physiques mais ici rien à voir. L’argentin rate des passes à 5 mètres dès le premier quart d’heure. Il met un peu de vie toutes les 30 minutes et reste franchement léger. Il aurait clairement dû laisser sa place en seconde période.

Nancy, étape du faux piège

Avec un Menez moins explosif que contre Lyon et un Nene décidemment moins à l’aise à droite, Paris ne produit rien. Pourtant Ciani-Henrique-Planus ne semblait pas un trio infranchissable, loin de là. Les meilleures phases de jeu proviennent presque de Jallet, latéral hier. Inquiétant pour Ancelotti qui, malgré toute son expérience et son talent, ne fait pas décoller cette équipe.

Paris se rendra à Nancy ce week-end et n’aura pas l’excuse du terrain synthétique. C’est le terrain de jeu idéal pour les Bodmer, Pastore, Nene et Menez s’il est sur pieds. Avec 2 points en 2 matchs, Paris se devra de s’imposer en Lorraine contre Nancy qui avait pris 3 points au Parc à l’aller. 9 matchs à jouer, le PSG n’a plus le choix. La moindre des choses serait qu’il montre un minimum d’intérêt pour le sprint final.

Lech Makaay