Depuis la prise de la Bastille, la campagne présidentielle prend un nouveau jour.
Malgré l'écoeurant cirque médiatico-politicien relatif aux assassinats perpétrés par un fasciste salafiste, désolé pour le pléonasme, un individu notoirement dangereux et mal ou non surveillé, il semblerait que les thèmes du terrorisme et de l'insécurité ne monopolisent pas la fin de la campagne, au grand dam du candidat président, champion auto-proclamé de la sécurité, de la candidate de l'extrême droite toujours prompte à vomir son idéologie raciste, et même du candidat socialiste qui marche dans les pas de ses camarades Papandreou, Schröder, Zapatero ou Soares.
5 ans de sarkozisme, 10 ans de droite et près de 20 ans de domination néolibérale pèsent plus dans la balance que la détestable exploitation politicienne et médiatique de cette innomable "affaire". Le peuple n'est pas dupe, le "social" est la question majeure de cette présidentielle.
Sinon, comment expliquer qu'une force politique, autrefois éparpillée et ne représentant même pas 2 % en 2007, voit les intentions de vote pour son candidat, Jean-Luc Mélenchon, en constante augmentation au point d'atteindre 14 % ?
Le Front de gauche a brisé le mur du silence médiatique, la banalisation du Front national, et la rhétorique du vote utile. Son candidat y est pour beaucoup à force de perspicacité et de talent.
Mais surtout, L'humain d'abord entre en résonance avec les attentes du peuple, victime d'une décennie de régression sociale. S'appuyant sur une analyse politique globale, à contre-courant du conformisme idéologique dominant, son programme de relance sociale et de planification écologique tranche avec le blabla politicien habituel fait de phrases creuses et le conservatisme néolibéral.
A la différence des autres forces politiques de gauche, du centre et d'extrême droite, le Front de gauche propose un dessein de progrès social et écologique. Il est également le premier à être entré en campagne, fin juin 2011 place Stalingrad, et à publier son programme, dès septembre à la fête de l'Humanité, soit une démarche d'engagement et de clareté unique !
Ainsi, une force à la gauche du PS dépasse les 10 % pour la 1ère fois depuis 1981, sauf qu'aujourd'hui, cette force-là est sur une dynamique ascendante, si bien que le Front de gauche a l'ambition d'être présent au 2d tour de la présidentielle.
En refusant pendant plus d'un trimestre l'offre de débat public du Front de gauche, en vue de constituer une majorité politique s'appuyant sur un vrai programme de gauche, et ce au mépris des traditions de gauche, le candidat social-démocrate s'est considérablement fragilisé.
Hormis des aventures solitaires, nul au Front de gauche n'ira avec François Hollande dans une expédition social-libérale à la grec, à l'argentine, à l'espagnole, à l'allemande ou à la portugaise pour finir le boulot de Sarkozy ! Au risque de briser certaines idées reçues, faut-il rappeler que le Front de gauche ne s'inscrit pas dans une démarche nationaliste mais européenne, voire internationaliste, en prônant la désobéissance européenne et la sortie de la France de l'OTAN ?
Si par la force des habitudes et du matraquage des médias dominants, le Front de gauche n'emporte pas la présidentielle et les législatives, le peuple s'infligera de plus grandes souffrances... parce que, jusqu'à présent en Union européenne et sur les autres continents, les politiques néolibérales de droite, du centre, d'extrême droite et de gauche n'ont apporté que cela...
Aussi, le vote utile pour dégager Sarkozy ET le néolibéralisme est incarné par le Front de gauche, et lui seul !
Photos de Patricia Tutoy - Marche pour la VIe République