Bordeaux fait trembler le Parc

Le collectif des Girondins a failli avoir raison des individualités du PSG. Au vu de la physionomie de la rencontre hier soir, ça n’aurait pas, en tout cas, été immérité. Car les Marine et Blanc ont réalisé une prestation extrêmement aboutie au Parc des Princes face à des ténors parisiens qui bégaient encore leur jeu dans les grandes largeurs. Les premiers nommés s’installaient d’ailleurs rapidement dans la rencontre, sans aucune forme de stress d’avoir à affronter le leader sur ses terres. Positionnés relativement bas tout en se projetant vers l’avant à la vitesse de l’éclair, les Girondins gagnaient dans un premier temps la guerre de l’entre-jeu. Benoît Trémoulinas, dans son couloir gauche, obligeait Sirigu à boxer le ballon des deux poings (18e). Jaroslav Plasil lui emboîtait le pas mais son tir, trop mou, était capté par le portier parisien (30e). Après un premier quart d’heure insipide, la formation de Carlo Ancelotti, gênée aux entournures par le bloc défensif bordelais, se réveillait sur deux occasions. La première, impulsée par Guillaume Hoarau, aurait pu être concluante pour les Parisiens mais elle fut neutralisée in extremis par Henrique qui repoussait le danger devant Nene (24e). Quelques minutes plus tard ce fut au tour du défenseur Alex, de la tête, de souffler le chaud sur la nuque bordelaise (28e). Mis à part ces deux occasions, le PSG version Ancelotti n’avait rien de bien séduisant au cours de la première mi-temps. Si bien que le tacticien italien décidait à la reprise de changer son fusil d’épaule, en faisant rentrer un milieu, Blaise Matuidi, à la place d’un attaquant, Jérémy Ménez. Ce changement tactique semblait rééquilibrer quelque peu la formation francilienne en ce début de deuxième mi-temps. Pressant plus haut, combinant mieux, le Paris Saint-Germain revivait légèrement. Il fallait ainsi toute l’agilité de Cédric Carrasso pour préserver son but inviolé sur une puissante frappe de Sissoko (47e). Sans s’affoler, les Bordelais faisaient face et portaient le danger avec méthode et méticulosité.
Diabaté de nouveau
Dans un premier temps, Plasil touchait ainsi la transversale sur une magnifique frappe enroulée (72e). Cinq minutes plus tard, Ludovic Obraniak lançait Nicolas Maurice-Belay qui mystifiait la défense parisienne, donnait à Diabaté qui n’avait plus qu’à pousser le ballon dans le but vide (1-0 ; 77e). Mais Paris a confirmé son actuel statut d’équipe à réaction. Quatre minutes après l’ouverture du score girondin, sur une superbe inspiration de Mathieu Bodmer, Guillaume Hoarau décochait une frappe lourde. Sur la trajectoire, Cédric Carrasso ne pouvait que constater les dégâts (1-1 ; 81e). Rattrapés au score dans un Parc qui commençait à donner de la voix, les Bordelais maîtrisaient pourtant les élans fougueux des Parisiens jusqu’au terme de la rencontre. Farid Ben Khalfallah, rentré en toute fin de match, était même à une semelle de donner la victoire aux Girondins (92e). Rageant.• NB