« Je perçus l’excitation parmi l’équipe. Chacun retenait son souffle. Je savais ce que tout le monde pensait. Qu’ils venaient de décrocher le gros lot. L’émission allait faire un carton. Je les haïssais de profiter du malheur de Cynthia, d’exploiter sa souffrance, de la transformer en spectacle télévisuel. C’était du spectacle qu’ils voulaient. Mais je la bouclai, parce que je savais que Cynthia comprenait sans doute aussi qu’ils profitaient d’elle, qu’elle n’était pour eux qu’une histoire de plus qui leur permettait de remplir une demi-heure d’antenne. » Cette nuit-là Linwood Barclay
Mardi sur TF1 le Dr House est de retour. Un premier épisode avec en invitée spéciale, Candice Bergen dans le rôle de la belle-mère face au toubib ! Amusant mais un peu court, il y avait matière à développer, une autre fois peut-être ? Le second épisode ne relève pas le niveau de la soirée. House s’humanise (lentement certes !) depuis qu’il est à la colle avec Cuddy, ce soir il s’investit dans l’éducation de sa petite fille. Par ailleurs, la nouvelle assistante encore étudiante, si elle apporte une touche de candeur et d’innocence, voire de mièvrerie, affaiblit le cynisme dela série. A suivre.
Mercredi c’est sur France4 que je me suis posé pour Sherlock. Série anglaise dont plusieurs épisodes ont déjà été diffusés l’an dernier, elle met en scène un Sherlock Holmes moderne avec Ipad et Smartphone. Les intrigues sont assez débridées et embrouillées mais ce n’est pas vraiment ce qui importe ici, il faut se laisser emporter dans le tourbillon au parti pris esthétique et séduire par l’intelligence vive du détective. Mais si Holmes est brillant, il est aussi hautain et vaniteux, mélange subtil qui in fine emporte néanmoins l’adhésion. Ce soir Sherlock affronte une maîtresse femme qui détient de lourds secrets qui mettent le royaume en péril et révèlent les sentiments d’un héros qu’on pensait asexué.Une fois de plus la fiction rejoint la réalité quand au détour d’un dialogue on entend, « la dominatrice qui a mis un pays à genoux », alors que toute la journée télés et radios nous ont commenté en direct l’assaut à Toulouse contre Mohamed Merah, le tueur se réclamant d’Al-Qaida qui se vante « d’avoir mis la France à genoux »….
Jeudi sur ARTE pour le premier épisode d’une série Suédoise Les enquêtes du commissaire Winter. Plusieurs cadavres dans la communauté Kurde de Göteborg, immigration, cités HLM, prostitution, la Suède n’est guère différente de ses voisins européens, quant à Winter il ressemble fort à son illustre collègue Wallander. Des longueurs voulues, des clichés auxquels on ne peut échapper dans ce genre de polar, un peu chiant mais néanmoins intéressant, j’attends les prochains épisodes pour me prononcer. Premier avis : pas mal.
Durant ce temps, j’enregistre aussi sur France5 Les carnets de route de François Busnel. Le journaliste continue son périple à travers les Etats-Unis, à la rencontre des écrivains qui nous en parlent si bien avec leurs livres.
Vendredi, attiré par la nouveauté comme le papillon nocturne par la loupiote allumée, je me risque sur France2 pour la série policière Antigone 34. L’action se déroule à Montpellier et nous découvrons les personnages, la chef flic (Anne Le Nen) qui se la joue, dure, solitaire et pas aimable (c’est une façade !), son coéquipier un bleu transparent à l’écran, une psychologue blonde autant que mignonne (Claire Borotra), et un médecin (Bruno Todeschini) renvoyé de l’Ordre qui va certainement servir de fil rouge tout du long de cette série en menant une enquête sur la mort de sa fille assassinée. Les deux premiers épisodes m’ont fait bonne impression et pour moi c’est déjà beaucoup.
Dimanche soir sur France2 pour le film de Christian Carion (2009), L’Affaire Farewell avec Emir Kusturica et Guillaume Canet. Film d’espionnage, un ingénieur français, un colonel du KGB, les services spéciaux américains etc. Plutôt classique mais inspiré d’une histoire réelle, et finalement pas trop mal.
J’ai perçu l’excitation des chaînes de télé cette semaine avec « l’affaire Mohamed Merah ». Chacun retenait son souffle devant l’immeuble du tueur à la mobylette, attendant l’assaut final. Je savais ce que tout le monde pensait. Qu’ils venaient de décrocher le gros lot. Les émissions d’information allaient faire un carton. Je les haïssais de profiter de notre voyeurisme, de transformer l’évènement en spectacle télévisuel. C’était du spectacle qu’ils voulaient.