Antigone 34 // Saison 1. Episodes 1 et 2. Episode Un / Episode Deux.
Nouvelle série policière de France 2, qui découle directement de la volonté de la chaîne de développer une tonne de fictions d'un nouveau genre afin de renouveler la fiction française. Un peu à
la manière d'une BBC (chaîne publique anglaise), elle lance chaque mois une nouvelle série. Antigone 34 fait parti de ces nouveautés. Dopée par une réalisation avant gardiste pour une série
française (le côté caméra à l'épaule qui a parkinson, bien que je ne suis pas spécialement fan de ce procédé qui donne très rapidement mal à la tête). Mais Antigone 34 l'utilise avec parcimonie.
L'ambiance du pilote est tout de suite posée, on est dans un polar qui se veut sombre et non pas une série policière gentillette que l'on pourrait voir sur une autre chose. Sa diffusion dans la
case polar de France 2 (le vendredi), case historique de P.J (la référence), n'est pas anodine. La première enquête aurait pu être un peu mieux gérée, car pour une série policière qui veut
changer les codes je trouve le scénario très balisé et c'est dommage. La capitaine de police, Léa, est intéressante. J'aime bien Anne Le Nen et son côté brut de décoffrage. Elle semble aimer son
rôle, et son personnage est suffisamment charismatique.
Antigone 34, c’est le nom du commissariat où exerce Léa. Sous la pression d’un ennemi invisible et puissant, elle s’attache à un médecin radié et marginal, Victor Carlier, et à une
psychologue anticonformiste Hélène de Soyère. Ses enquêtes sur des crimes « ordinaires » croisent des enjeux locaux et universels...
Dans le second épisode, nous sommes toujours à Montpellier, mais dans l'univers des entreprises récentes et des bâtiments de verre et d'acier. On change donc totalement d'univers par rapport au premier épisode de la saison. C'est ce que j'ai trouvé d'assez fascinant avec Antigone 34 c'est qu'elle arrive à transporter son univers sombre et sale dans divers lieux. Ce nouvel épisode ressemble encore une fois au premier épisode et sa volonté d'attirer les jeunes puisque l'on se retrouve dans l'univers du campus à l'américaine, comme dans le premier épisode mais avec une dimension différente et un traitement peut être un peu plus intéressant. Notamment autour des personnages. La relation entre Léa et Hélène est clairement établie à la fin de ce second épisode, sans trop de problème. Au fond, le seul personnage assez secondaire dans la série c'est Victor, incarné par Bruno Todeschini. Ce dernier se retrouve entre les deux personnages féminins charismatiques de la série. Au final, Antigone 34 est une série avec de l'ambition mais pas encore les moyens de son ambition.
Note : 5.5/10. En bref, deux épisodes égaux pour une série correctement foutu, une belle réalisation (qui en décevra certains pour le côté parkinson) et un trio d'acteur/actrice principal plutôt bons.