Les Ailes de l'Enfer

Publié le 25 mars 2012 par Olivier Walmacq

genre: action (interdit aux - 12 ans)
année: 1997
durée: 1h55

L'histoire: Cameron Poe est un rangers de l'armée des Etats-Unis. Le soir de son retour à la vie civile, voulant défendre sa femme d'un ivroge, il le tue involontaire et passe 8 ans sous les verrous. A sa sortie de prison, il est renvoyé chez lui dans un avion pénitentaire. Mais l'avion contient aussi des criminels dangereux qui parviennent à prendre le contrôle de l'appareil.

La critique d'Alice In Oliver:

Gros film d'action musclé, Les Ailes de L'Enfer, réalisé par Simon West en 1997, fait avant tout figure de plaisir coupable.
Personnellement, j'ai hésité à le ranger parmi les nanars tant le film accumule tous les poncifs du genre. Pour le reste, Les Ailes de l'Enfer peut s'appuyer sur un casting haut en couleurs: Nicolas Cage, John Malkovich, John Cusack, Steve Buscemi, Ving Rhames, Danny Trejo, Rachel Ticotin, Dave Chappelle et Monica Potter.

En un sens, Les Ailes de l'Enfer fait presque figure d'ovni cinématographique tant le film se veut fun, bourrin et décomplexé.
Son cas fait vraiment polémique. Est-ce un nanar involontaire, un gros plaisir coupable ou encore un film d'action qui n'a pas peur du ridicule ?
Difficile de répondre. C'est probablement un peu tout cela à la fois.

Premièrement, au niveau de la mise en scène, on se croirait dans un film de Michael Bay (ça commence mal !), tant les séquences d'action sont prétentieuses et frisent l'épilepsie à grands renforts d'explosions, de ralentis et de personnages caricaturaux.
Il suffit de prendre le héros principal, donc, Cameron Poe (Nicolas Cage) pour s'en convaincre. Comme par hasard, ce dernier joue les justiciers au grand coeur, injustement condamné à plusieurs années de prison pour avoir défendu la veuve et l'orphelin.

Tout du moins, en voulant sauver sa femme et sa petite fille, Cameron tue involontairement un voyou.
Mais peu importe, durant ces années passées derrière les barreaux, Cameron s'accroche et relit les lettres de sa fillette, le tout commenté par une voix-off des plus insupportables ("salut papa chéri, rentre vite à la maison, tu nous manques !").
Vous l'avez donc compris: les dialogues ne sont pas les gros points forts de cette production musclée.

Pourtant, Nicolas Cage tire son épingle du jeu. La suite de l'histoire ? Cameron a purgé sa peine et s'apprête à rentrer à la maison.
Il va enfin retrouver sa femme, tremper Paupaul et revoir sa jeune mioche qui lui manque tant. Hélas, Cameron se retrouve dans un avion pénitentiaire et est accompagné par des criminels dangereux.
A leur tête, se trouve un certain Cyrus le Virus.

Avec ce personnage, John Malkovich cabotine et surjoue totalement ce psychopathe qui met en défaut la police.
Mais que dire des autres taulards ? Seul Steve Buscemi s'en sort avec les honneurs. Bref, le scénario accumule les clichés et les invraissemblances.
Clairement, Simon West préfère entrer dans le lard du spectateur via plusieurs séquences pyrotechniques à la limite du grotesque.
Le réalisateur n'a pas peur de la surenchère et multiplie les morceaux de bravoure. Pourtant, contre toute attente, la formule fonctionne plutôt bien.
Certes, le film est bourré de défauts mais l'ensemble se suit avec un plaisir jubilatoire. Encore une fois, Les Ailes de L'Enfer apparaît comme un gros plaisir coupable. Ma note sera donc particulièrement généreuse.

Note: 14/20

 
Les ailes de l'enfer