C'est en 2007 que Natty Jean décide de prendre du recul sur son pays et sur son art en se rendant au Mali. Il y rencontre Shak D et Kader Dieng, deux jeunes producteurs de talent, et ils décident ensemble d'enregistrer une maquette. Très vite, son style polyvalent et original est remarqué dans la capitale malienne, où la scène reggae/hip hop émergente est en effervescence.
Manjul, producteur de reggae connu pour sa série d'albums « Dub to Mali » et la production des disques de Takana Zion ne s'y trompe pas en décidant d'enregistrer les titres de son opus Santa Yalla. Cet album offre l'occasion à Natty Jean de démontrer l'étendue de son talent en enchainant riddims roots, morceaux acoustiques sur fond d'instruments traditionnels, boggle dancehall et flows cadencés sur des productions à l'américaine.
A travers cet album riche en contenu, en émotion et en diversité musicale, Natty Jean se fait le témoin d'une génération de jeunes africains qui, las de toujours regarder en arrière les horreurs de l'histoire, privilégie une approche positive et une confiance en un avenir meilleur.
La plupart des textes, principalement chantés en wolof, offre un panorama de l'état de la jeunesse ouest africaine, de ses préoccupations, de ses rêves, et de son ouverture sur le monde, loin des clichés misérabilistes trop souvent véhiculés dans les pays occidentaux. Les influences jamaïcaines, américaines et africaines se marient pour donner un style personnel, ouvert sur le monde, sans pour autant renier les racines.
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