Il voulait mettre la « France à genoux » : il s’est écrasé, charogne fumante, au bas de son immeuble. Certains nous expliquent que le tueur à bout touchant avait deux visages. Pas sûr… Pour parvenir à cette barbarie décontractée, il faut une seule face prédatrice : le culte du prendre-à-tout-prix.Prendre par le vol facile, d’abord : petite frappe minable qui s’attaque à une vieille dame pour s’emparer de son sac. D’emblée méprisable opportuniste. Prendre bagnoles et motos, parader et se croire puissant dans cette société sucée pour assouvir son appétit d’artifices et sa volonté de puissance quitte à salir ou traumatiser l’autre.Faire mine de prendre la voie religieuse pour ne pas avoir à se soumettre aux condamnations de ses violences, de ses infractions de tous ordres qui gangrènent son existence merdique. Point de foi pour ce trompeur flou de dieu, vraie pisse du diable, mais une tambouille pathologico-religieuse, infect prétexte à toutes ses folies en germe. Le psychopathe se voulait croyant, il n’a été que malfaisant.
Prendre la vie d’autrui, finalement, comme la continuité d’un matérialisme qui se singeait pieux dans une sinistre parodie du guerrier jusqu’au boutiste. A Lyon, les poubelles s’accumulent sur les trottoirs, après quinze jours de grève d’une minorité d’éboueurs. A Toulouse, l’ordure première a été rapidement ramassée. A Lyon, on apprend à respirer au rythme des monceaux de détritus : expirer à l’approche d’un tas, doucement pour tenir toute la longueur, inspirer avant le prochain. A l’endroit où le terroriste sera enterré, espérons qu’aucun culte nauséabond ne se développera. A la mémoire de ses victimes, laissons-le croupir dans un néant éternel.