Si je vous avais dit 2 C, vous auriez pensé à Coco et à Chanel bien sûr. Alors que je voulais vous parler de Colette et de Carnaval.
Mais vous ne connaissez peut-être pas encore la marque très tendance dont le logo aux deux ronds est en passe de devenir culte dans la branchitude parisienne.
Les deux pastilles superposées sont comme les symboles d’une maison à deux têtes, bien rondes et bien faites. Celle de la mère fondatrice, Colette de son prénom, et celle de Sarah, sa fille qui fait office de bras droit.
Je ne vais pas vous parler d’elles comme si c’était des copines. Elles sont d’une discrétion légendaire et il faut s’appeler Karl Lagerfeld pour les approcher avec un appareil photo. Il n’empêche qu’elles font la pluie et le beau temps en matière de création, dans tous les domaines.
Leur boutique du 213, rue du Faubourg-Saint-Honoré est courue par les « modeuses ». Elles y proposent ce qu’il y a de mieux et de plus novateur (à leurs yeux très avertis). Je n’y ai jamais mis les pieds malgré mon envie de la découvrir, ne serait-ce qu’en raison de la réputation du water-bar dont la carte affiche plus de 80 eaux minérales. Alors quand on m’a suggéré d’aller faire un tour aux Tuileries ce week-end pour assister au carnaval fêtant leur quinzième anniversaire je me suis dit que pareille invitation ne se refusait pas.
Par chance j’ai pu libérer une fenêtre dans mon emploi du temps samedi et me trouver sur le tapis bleu, très exactement Pantone 293C, au moment où les aficionados commençaient à investir les 4000 m² de tente montés sur l’esplanade des Tuileries. L’espace a été très vite saturé et même pour sortir deux heures plus tard il a fallu jouer des coudes.
Fallait pas être agoraphobe pour profiter de l’évènement. L’ambiance tenait du casino. Tout était mis en œuvre pour donner envie de jouer … et de consommer en faisant « chauffer la bleue », la carte bleue bien entendu.
Si j’avais eu le temps d’attendre mon tour je me serais amusée à me faire crêper le chignon par David Mallet qui tenait un Hair Bar fort tentant. J’ai peut-être loupé l’occasion de faire sensation au Festival du livre culinaire où je me rendais l’après-midi.
J’ai osé faire 5 pompes en public pour gagner un massage décontractant de 10 minutes exécuté par les mains expertes d’une équipière du Swedish Massage Challenge de Ron Dorff. C’est en pleine forme que j’ai donc lancé les balles, en plein dans le trou pour gagner un pin’s bonnet d’âne sur le stand Carven (dont les petits cols Claudine sont super mignons) et une bouchée chocolatée que Jean-Paul Hévin m’a remis avec un sourire vorace.
Il y avait du beau monde qui s’était déplacé pour Colette. Le chocolatier surveillait en personne le déroulement de son attraction. Jean-François Piège a fait un passage sur le stand où s’alignaient les sandwichs de son cru. D’autres célébrités sont venues.
Coté alimentaire, Mamie Nova faisait déguster à l’aveugle ses nouveaux parfums. L’exercice était fastoche. Alain Milliat réservait le même défi aux enfants qui seuls avaient la chance de savourer ses jus de fruits excellentissimes. Quelle punition pour les adultes ! J’ai été consolée avec Tumult qui est une alternative pour ceux qui aiment le gout de la bière sans en rechercher l’alcool.
Michel et Augustin ont achevé de me faire oublier ma déception en m’accueillant à leur « bar à vaches ». Ces deux garçons qui se revendiquent comme des trublions du goût ouvrent les portes de leurs bureaux, 151 rue de Billancourt à Boulogne (92100) chaque premier jeudi du mois de 19 à 20 h 30 … des fois que vous souhaiteriez être initié vous aussi à leur art du cupboard cooking, lequel est aussi présent dans les grandes enseignes des hypermarchés.
Une certaine dextérité était requise pour gagner au lancer sur les stands de jeux, et une patience infinie car les queues s’allongeaient à vue d’œil. Un vrai entrainement pour tenter ensuite sa chance dans une rivière pour choper une truite à la mouche.
Les enfants étaient les rois de la fête avec moult attractions et ateliers. Les parents semblaient satisfaits. Colette et Sarah je ne sais pas … elles se fondaient dans la foule sous leur cape d’invisibilité.