L’union fait la force !
En entamant la lecture de ce quinzième tome, le lecteur a encore en mémoire cette double page choc, montrant Carl atteint par une balle perdue. L’auteur va donc également consacrer une grande partie de cet album au sort de Carl, tout en s’intéressant d’un peu plus près à la relation père/fils entre Rick et Carl.
Si le lecteur voulait absolument en savoir plus sur le sort de Carl, il était également curieux d’en apprendre plus sur la réaction des survivants après un tel massacre. Au fil des pages, un nouvel équilibre s’installe au sein de la communauté, permettant à l’auteur de développer de nouvelles relations entre les personnages secondaires et d’intégrer quelques histoires d’amour à son récit. Si Kirkman joue à nouveau à merveille avec la psychologie de plus en plus complexe des différents personnages, il donne également une nouvelle orientation à la lutte des survivants. En leur octroyant une vision à plus long terme, sous la devise de « l’union fait la force », il tente non seulement de s’éloigner de ce mode de vie qui consistait de survivre au quotidien, mais démontre surtout que la base de notre civilisation est la communauté. L’invention la plus importante de l’homme ne serait donc pas le feu ou la roue, mais bel et bien ce goal commun qui nous permet d’avancer tous ensemble.
Si cette nouvelle approche fait renaître l’espoir de pouvoir enfin relancer l’humanité, Kirkman n’oublie évidemment pas d’entretenir une tension très palpable au sein de la communauté. Car même si la menace zombie est aux abonnés absents dans ce tome, la rivalité entre les différents membres de la communauté est toujours présente, déplaçant une nouvelle fois la menace de l’extérieur à l’intérieur des murs. L’union ne fait donc pas seulement la force, elle s’avère également très fragile…