Cette mesure a été prise par le gouvernement le 5 décembre dernier et entraine de nombreux problèmes liés à sa mise en place.
1/ Les ventes de voitures neuves ont baissé de 5,5% par rapport à janvier 2007. On s'aperçoit que l'euphorie du mois de décembre 2007 (+21,2% à 182.600 exemplaires) était simplement dûe à des immatriculations à tour de bras de véhicules de fortes cylindrées. Les grosses berlines, les 4X4, les coupés sport puissants ont été achetés volontairement et rapidement afin d'échapper au malus.
2/ L'instauration du bonus a fait grimper fortement les immatriculations de petites voitures, et plutôt de petites voitures diesel. C'est sûrement bien pour ces petites voitures mais ce phénomène pose problème... Tout d'abord parce que la plupart d'entre elles n'ont pas de filtre à particules, ensuite parce que les français ne vont pas acheter indéfiniment des petites voitures, enfin la physionomie du marché automobile français va se déséquilibrer encore plus par rapport à ses voisins européens.
3/ Les marques allemandes premium ont souffert en janvier. Baisses de 24% pour BMW, de 30% pour Audi, de 36% pour Mercedes. Une question se pose: que deviendra le malus s'il n'est plus perçu lors de l'achat, mais annualisé? On dit que le gouvernement pourrait annoncer cette annualisation après les municipales. Aujourd'hui il est difficile de prévoir les conséquences de cette mesure.
4/ Les français souffrent aussi au niveau de leurs berlines haut de gamme. On s'aperçoit qu'en cocurrence avec les marques Premium allemandes, PSA et Renault sont désavantagés pour les achats de flotte d'entreprise. Aujourd'hui ( eh oui!...) il est plus intéressant pour une entreprise de fournir une BMW série 3 qu'une Peugeot 407 ou une Renault Laguna III à ses cadres. Et je ne vous parle pas des entreprises qui envisagent de domicilier leur flotte d'entreprise dans une de leurs filiales à l'étranger afin d'échapper au malus écologique...