Il faut saluer le matin
pour sa plumeuse apesanteur,
pour sa lumière allégée,
pour son flux d’éternel retour
Chaque matin, le monde est là
prêt à recommencer la vie,
reposé
et remis à neuf
frais baiser posé sur la joue
Chaque matin
est un printemps
qui vous entraîne dans l’air vif,
dans la lumière réveillée,
juvénile, fluide qui court
telle l’eau claire d’un torrent
aux éclaboussures aiguës
Il faut
saluer le matin
pareil au cabri bondissant,
il réactive notre envie
de croire encore
en l’avenir !
Patricia Laranco